Les étudiants en première ligne face à la COVID-19 : L’appel à l’aide d’une génération

Depuis plus d’un an, la crise du coronavirus a impacté le quotidien des français. Au cœur de la tempête, la situation mentale des jeunes inquiètent de plus en plus.

étudiant en télétravail

Il y a maintenant plus d’un an, le 17 Mars 2020 Emmanuel Macron, le président de la république annonçait le premier confinement. A cette occasion, l’ensemble de la population était invité à rester chez soit pendant 1 mois et 23 jours. Impactés comme tous les autres, les étudiants ont malgré tout été très durement touchés par cette crise. En cause, la perte d’une vie sociale à un moment de leur vie ou le développement se fait beaucoup au travers des autres et des rencontres mais encore un stress accru par une peur de l’avenir, de ne pas réussir leurs études.

Si aujourd’hui les médias s’attardent autant sur le bien-être des étudiants et que le gouvernement annonce de plus en plus de mesures pour les aider, ce n’est pas pour rien. Il suffit de s’intéresser aux quelques sondages réalisés ces derniers mois sur la détresse des jeunes et des étudiants pour comprendre que toute cette médiatisation est importante :

Si on se réfère à l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), la définition de la santé c’est un état de bien-être physique, mental et social. Or, on se rend compte que la situation mentale et sociale des jeunes et des étudiants est très problématique. Les services en ligne se retrouvent de plus en plus sollicités : d’après les centres anti-poisons de France, les appels pour tentative de suicide par empoisonnement par des jeunes ont énormément augmentés. Les demandes d’aides sur la ligne anorexie boulimie ont augmentés de 30% chez les 18/21 ans ce qui concerne 600 000 personnes.

Souvent les jeunes atteints de ces troubles les avaient déjà développés en amont de et le confinement n’a pas aidé. Retour chez les parents qui ne passe pas forcément bien, ou au contraire isolement et absence de vie sociale, en raison des cours en distanciels qui privent les jeunes d’une interaction, et décrochage et échec scolaire. Encore une fois les chiffres sont alarmants :

« On peut noter deux symptômes principaux chez les jeunes : l’anxiété et de la dépression, explique Sophie, psychologue, les patients qui se décrivent comme anxieux sont inquiets pour leur avenir, leur santé ou économiquement, tandis que ceux atteints de dépression témoignent d’une grande solitude. Malheureusement ces symptômes vont souvent ensemble. »

L’état à la rescousse des étudiants

L’état a malgré tout proposé de nombreuses aides aux jeunes : 150 euros ont été donné en plus aux jeunes non étudiants, tandis que toutes les étudiantes et tous les étudiants eux bénéficient de repas à 1 euros dans les restaurants universitaires au lieu des prix habituels de 3 euros 50. Mais les aider financièrement n’est pas la seule chose à faire, le gouvernement a donc mis en place des aides psychologique en ouvrant des numéros verts comme le 0 800 19 00 00 (à appeler en cas de détresse, d’isolement ou de problèmes vis-à-vis de la crise sanitaire), en proposant des aides pour aller rencontrer des psychologues, ou en permettant à certains étudiants, plus en difficultés que d’autres de reprendre les cours en présentiel avant leurs camarades, pour apprendre plus facilement et retrouver un contact avec leurs professeurs.

Un avenir qui inquiète

Aujourd’hui si de nombreux étudiants sont autant angoissés pour leur avenir, c’est que la situation a de quoi inquiéter. Les futurs diplômés se demandent s’ils réussiront à s’intégrer dans le milieu professionnel à la fin de l’année, alors que même que de nombreux secteurs se retrouvent en crise financière à la suite de la crise sanitaire. Beaucoup d’entre eux se sentent stressés car ils ont une impression de ne pas être suffisamment formé et ont peur pour leur avenir. « J’ai eu du mal à trouver un stage, confie Etienne, un étudiant en restauration, et pas dans ce que je souhaitais faire. Forcément je m’inquiète pour mon futur, le milieu est très fermé et je me demande si je vais réussir à trouver un travail plus tard. »

Au cœur de la crise, certaines mesures ont été mises en place pour s’entraider. Jérémy Lavault est chargé de mission orientation et insertion professionnelle au sein du bureau national de la FAGE (Fédération des Associations Générales Etudiantes) : « On a mis en place des distributions alimentaires dans toute la France, on a développé nos épiceries solidaires et sociales, créé des lignes d’écoute psychologiques, décrit le jeune homme, évidemment on est très mobilisé auprès des universités, des instances publiques pour demander des mesures et des actions concrètes en faveur des étudiants ». Aujourd’hui c’est plus de 150 000 paniers de nourriture ont été distribués dans toute la France.

Une gestion de la crise sanitaire qui n’est pas au goût de tout le monde

Si aujourd’hui l’état s’est autant démené pour apporter des aides aux étudiants, cela n’empêche pas les jeunes d’exprimer leur colère. « Il a fallu attendre qu’il y ait des morts pour que la situation mentale des jeunes soient prise au sérieux, s’énerve Enzo, étudiant en école d’ingénieur, c’est quand même fou que rien n’a été mis en place avant ça. » Il fait référence ici aux tentatives de suicide et décès d’étudiants à Lyon en janvier dernier, qui avaient mis en lumière la détresse de nombreux étudiants.

« Ces mesures ne répondent pas aux besoins sociaux »

Ce qui est reproché à l’état c’est de ne pas comprendre ce dont ont besoin les étudiants. « On nous propose des aides financières, mais très peu d’aide psychologique, râle Enzo, de l’argent là ou un retour en présentiel pourrait permettre de régler beaucoup de situations. » Maëlys, étudiante en Langue à Aix-En-Provence fait le même constat : « Depuis le début de l’année, je suis allé en cour pendant 2 mois, explique-t-elle, c’est carrément insuffisant vue ma formation. Le souci c’est que j’ai l’impression que nous les étudiants on se retrouve en première ligne durant cette crise et qu’on est complètement oublié ».

Une colère comprise par la FAGE, le syndicat étudiant : « Force est de constater que les universités et l’ensemble des acteurs et actrices politiques n’en ont pas fait suffisamment, s’indigne le syndicat dans un communiqué de presse, le manque de moyens structurels n’a pas permis de relever les défis qu’étaient ceux de la crise. Certaines mesures sont à saluées mais n’en restent pas moins très tardives et ne répondent pas totalement aux besoins sociaux. » La FAGE a fait de nombreuses revendications à l’état pour demander une réforme des bourses et une garantie jeune universelle qui permettrait comme dans d’autres pays aux étudiants d’obtenir des aides pour leurs études.

témoignages d’étudiants

Loris Castaing

Scolarité inclusive: quelles aides pour les élèves atteins de handicap dans l’enseignement?

Plus de 37 000 étudiants sont en situation d’handicap. Depuis 2019, le gouvernement a mis en place la loi de l’école inclusive.

AESH avec un élève en situation d’handicap

Le gouvernement français d’Emmanuel Macron a inscrit dans ses priorités l’inclusion dans le cadre scolaire et l’aide aux personnes en situation de handicap. Depuis le 17 Juillet 2019, et la loi installée par Jean-Michel Blanquer et Sophie Cluzel, un Comité national de suivi de l’école inclusive a été créé. Ce comité a pour objectif de suivre le déploiement de l’école inclusive et de surveiller les réussites ou difficultés que peuvent rencontrer des élèves. En 2019, 1,69% des étudiants dans l’enseignement supérieur étaient en situation d’handicap ce qui correspond à 37 502 élèves.

Dès le début de leurs études, les élèves en situation d’handicap sont accompagnés par des AESH (Accompagnant des Elèves en Situation d’Handicap). Des classes spécialisées sont mises en place en primaire pour aider au développement des jeunes qui ne peuvent pas suivre les cours avec les autres. Les autres sont accompagnés durant leur scolarité au travers d’AESH donc mais aussi lors d’aides aux devoirs le soir. Durant la primaire et le collège ces accompagnements sont quasiment systématique, la différence étant que les élèves qui réussissent à passer au-dessus de leur handicap rejoindront petit à petit les classes standards. De plus au fur et à mesure du temps les aides seront moins fortes. « Pour la plupart des élèves ce ne sont pas des handicaps qui se soignent, explique Véronique Ratinet, infirmière scolaire au lycée La Ricarde, l’idée c’est donc d’aider ces étudiants à développer une autonomie en vue de leur avenir. »

Des aménagements adaptés à chacun

Aujourd’hui les enfants en difficulté disposent de nombreuses aides pour pouvoir suivre des cours avec tout les autres. Marius est en terminal au lycée professionnel agricole La Ricarde à L’Isle-Sur-La-Sorgue et est dyslexique et a le droit d’être suivi par un AESH. « Sandra m’accompagne durant certains cours, ou je suis plus en difficulté, explique-t-il, elle m’aide à travailler en prenant les cours pour moi, pour que je puisse me concentrer à écouter, m’explique les exercices que je ne comprends pas, et prend du temps en dehors des cours pour de l’aide aux devoirs. » Plusieurs élèves plus en difficultés bénéficient d’accompagnements spécialisés, comme des taxis qui s’occupent de les accompagner d’eux jusqu’aux lieux de cours, la possibilité d’avoir du matériel spécialisé comme des ordinateurs ou des scanners, ou un suivi plus précis avec des rendez-vous plus fréquent avec l’infirmière scolaire par exemple. Durant les examens certains peuvent également bénéficier de tiers-temps par exemple.

Mais si Marius est accompagné, ce n’est pas le cas de toutes les étudiantes et tous les étudiants. Pour pouvoir bénéficier d’aide dans les lycées, il faut le demander. Or, beaucoup de familles ne le font pas et ne bénéficient donc pas de ces aides. « L’école peut déclencher un processus pour proposer à certains de monter un dossier, explique Sandrine Lafon la CPE au lycée la Ricarde, mais les parents ne sont pas obligés de le faire, certains refusent d’admettre que leur enfant en a besoin, tandis que d’autres ne veulent pas faire de différences entre lui et un autre élève. »

Un avenir flou pour ces élèves

Malgré tout aujourd’hui le futur de ces jeunes est souvent flou. D’abord car ils ont pour beaucoup de difficultés à s’intégrer dans leurs stages. « Aujourd’hui rien n’est fait pour aider les jeunes à trouver des stages particuliers, développe Sandrine, de plus on ne peut pas prévenir les maîtres de stage de la situation des élèves qu’on leur envois, ça peut donc amener à de mauvaises surprises. » En plus de ça, pour les étudiants qui continuent leurs études, si des accompagnements spécialisés sont prévus pour les aider, peut d’entre eux les acceptent car ils ont une volonté de s’intégrer, de ne pas paraître différents. Le soucis étant que beaucoup d’entre eux se retrouvent en échec scolaire à la suite du lycée en raison de ce manque d’accompagnement.

Sandrine Lafon CPE à La Ricarde explique les aménagements pour les jeunes en situation d’handicap dans son lycée

Un système qui ne plaît pas à tout le monde

Pourtant aujourd’hui l’école inclusive ne fait pas l’unanimité. Certains professeurs se plaignent du manque de moyen pour accompagner les jeunes. « Quoi qu’on en dise, ces jeunes sont à part, et pour les accompagner, cela demande beaucoup de temps, alarme Éric, professeur au lycée La Ricarde, du temps qu’on ne consacre donc pas aux autres élèves. »

Et effectivement la situation peut alarmer quand on sait que les professeurs n’ont quasiment aucune formation pour accompagner ces jeunes, alors même que le lycée La Ricarde compte 10% d’élèves en situation d’handicap: « Du fait qu’on a peu de formations, on peut prendre les mauvaises décisions ou perdre patience lors des cours, explique Géraldine, une collègue d’Eric, et parfois ça peut amener à des situations ou un professeur est dépasser par les évènements. »

La difficulté d’aider ses élèves se pose encore plus alors que le lycée est un lycée professionnel et demande donc l’apprentissage d’outils qui peuvent s’avérer dangereux. « Pour ma part, je fais beaucoup de cours pratiques, continue Éric, et durant ces cours j’apprends à mes élèves à utiliser des machines comme des tronçonneuses. Or, lorsque certains ne sont pas accompagnés, c’est très compliqué de les faire manipuler parce qu’ils peuvent sans s’en rendre compte se mettre ou mettre les autres en situation de danger. »

3 questions à Véronique Ratinet, infirmière scolaire

Véronique est infirmière au lycée professionnel La Ricarde, et est au contact d’élèves en situation d’handicap.

Quel est le rôle d’une infirmière scolaire auprès des élèves en situation d’handicap?

Premièrement c’est moi qui m’occupe des dossiers. Je sais exactement ce dont ont besoin les élèves, notamment au niveau du matériel dont ils ont besoin. Une fois par an aussi, il y a une réunion avec les parents, le professeur principal, le CPE et moi-même pour définir tout les besoins de l’élèves. Mais le rôle principal de l’infirmière c’est de dédramatiser une situation. Dans le lycée, on a 10% des élèves en situation d’handicap, et beaucoup ont des problèmes mentaux, et lorsqu’il peut y avoir un différent avec un professeur, c’est à moi de les prendre en charge pour tempérer les choses.

Quels sont les jeunes qui bénéficient d’un accompagnement spécialisé?

Il y a des médecins qui travaillent pour la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) et qui actent le fait que la personne ait un handicap. A partir de là on met en application ce que la MDPH nous dit. C’est un dossier qui se monte et cet handicap est souvent bien accompagné par les parents. Ensuite il y a des handicaps qui sont avérés par des tests de psychomoteur, par exemple. Ceux-là ne sont pas reconnus par la MDPH car on considère que l’handicap n’est pas suffisamment important ou parce que les parents ne veulent pas reconnaître l’handicap.

Après le lycée, si un élève n’est pas complètement autonome, quels sont les aides?

Au niveau du collège, pour nous tout s’arrête parce qu’on ne continue pas à accompagner nos élèves en dehors du lycée. Malgré tout la MDPH peut décider de continuer à leur donner des aides. Ces aménagements permettent si les parents le souhaitent à l’élève de bénéficier d’accompagnement après le lycée durant ses études supérieures. Malgré tout on remarque aujourd’hui que peut d’étudiants prennent cette option car cela demande beaucoup de temps et beaucoup veulent être plus autonome.

Loris Castaing

Des étudiants délaissés par leur établissement scolaire

étudiants - crise sanitaire - covid 19 - abandon scolaire

Depuis le premier confinement, de nombreux étudiants subissent le revers de la crise sanitaire. Cours à distance, sentiment d’abandon ou encore annulation de leurs échanges universitaire, cette population est l’une des plus impacté par le covid 19.

Victoria Simoës Massoni, 22 ans, danseuse semi-professionnelle s’est retrouvée du jour au lendemain dans le flou le plus total. Complètement abandonnée par son école, Victoria s’est sentie délaissée, seule face à elle même durant cette crise sanitaire.

« Tout a commencé en mars 2020, lorsque j’étais à New-York et que l’épidémie du Covid 19 à démarré. J’ai dû immédiatement quitter le territoire américain, abandonnant mes cours de danse à la « Joffrey Ballet School. J’ai également laissé tomber mes études en Art à l’université du New Jersey», témoigne la danseuse de ballet. De retour en France, l’étudiante continu, malgré le décalage horaire, sa formation de danse et ses cours en visioconférence« Ce n’était vraiment pas facile, j’étais très déboussolée physiquement et mentalement », explique-t-elle « Il m’arrivait de terminer un cours ou un entraînement de danse à trois heures du matin ».  

Ne pouvant pas reprendre ses études aux Etats-Unis, en septembre 2020 elle intègre l’académie internationale de danse de Leila Da Rocha et Patrick Dupont, la White Eagle Dance Academy, à Bordeaux. « C’est une école professionnelle et réputée en France, où je me suis très rapidement sentie bien », assure la ballerine.
Un accompagnement sportif et scolaire très sérieux dans cette école qui correspond aux attentes de Victoria.
« En quelques semaines j’ai progressé et j’ai repris du plaisir à danser sur le plancher d’une salle de danse », reconnaît Victoria.
Elle ajoute que « c’était un soulagement pour moi après ces six mois enfermés chez moi dans un 40m2, où il était difficile de m’entraîner ».

Cours de ballet à la Joffrey Ballet School à New-York, Novembre 2019. © Sacha Dourian

« La formation s’est arrêtée du jour au lendemain »

« Le cauchemar a recommencé un mois après ma rentrée ». En octobre un cluster est détecté à l’internat où beaucoup de danseurs ont été contaminés. Suite à cela, l’école a été contrainte de fermer ses portes pour deux semaines minimum.
« ça a commencé par un isolement de 14 jours, comme les mesures sanitaires le stipulaient», explique la jeune femme.
« Après ça, le gouvernement ordonne la fermeture de toutes les salles de sport et studios de danse pour une durée indéterminée.
Et là tout s’est effondré dans ma tête ». Une restriction sanitaire qui a directement pénalisé les sportifs de haut niveau. Même avec cette étiquette là, aucun cours ne pouvait être envisagé en présentiel.

« Depuis ce jour ma formation s’est arrêtée et l’école a définitivement fermé définitivement  ses portes ». Abandonnée sans aucune explication autre que celle de la crise sanitaire, l’étudiante s’est retrouvée seule face à elle-même. « Aucune mesure n’a été mise en place par l’académie afin d’entretenir mon corps et mon esprit », rapporte Victoria. « C’est -à -dire que l’on a complètement été délaissé », ajoute-t-elle frustrée. Aucun cours de danse en vidéo conférence a été donné, « la formation s’est arrêtée du jour au lendemain sans explication ». 

« J’étais mal, très mal, les trois mois qui ont suivi étaient un calvaire »

Victoria Massoni

Un report de l’année scolaire ne correspondait pas aux attentes de l’étudiante et sportive professionnelle. Tout de même envisagé pour assurer ses études, postule dans de nouvelles écoles. Malheureusement cela n’a pu aboutir, étant donné que la pandémie était toujours présente en janvier 2021. Une nouvelle fois délaissées par son école, elle est rentrée chez elle.
« Je me suis donc retrouvée, comme en mars 2020, toute seule dans mon salon à danser. ll ne fallait que je perde mon niveau et ma forme physique », témoigne-t-elle. « Je travaillais des pas et des sauts. Une chaise me servait d’appui pour faire les exercices de barre et un lino posé au sol pour éviter les blessures. », détaille la jeune femme de 22 ans. 

Entraînement à l’école de danse à Aix en Provence. © Marie Lozzi

Maintenir sa forme physique et mentale malgré tout

Pour conserver son niveau de danse, Victoria s’inscrit aux cours en visioconférence que propose d’autres écoles de danse. Des entraînements indispensables pour la jeune danseuse ballerine.  « J’ai besoin à ce moment-là qu’un professeur me vienne en aide et corrige mes erreurs ». Pour elle, il n’était pas possible de continuer toute seule.
De plus, grâce aux nouvelles mesures établies par le gouvernement, la jeune danseuse a pu, faisant malgré tout partie d’une formation professionnelle, participer à des stages de danse. « Pendant un mois j’ai intégré la Karl Paquette danseur étoile à l’Opéra de Paris », explique l’artiste. Pour progresser davantage, elle loue également un studio de danse à Aix-en-Provence. Où elle prépare et d’enregistre ses vidéos d’auditions dans de bonnes conditions. 

Malgré des baisses de moral et l’envie de tout abandonner, je n’ai pas baissé les bras, j’ai continué de travailler d’arrache-pied sans ne jamais rien lâcher et cela a payé.

Victoria S.M

Lors de cette période compliquée, la jeune femme a su compter sur le soutien de sa famille et ses amis. Grâce à sa détermination et  la présence de son entourage, la danseuse a su remonter la pente. Après plusieurs auditions passées au cours du mois d’avril, elle décroche enfin une place dans une école internationale de danse. « Je suis très heureuse d’intégrer dès le 1er septembre 2021 le Junior Ballet de la compagnie Etoile Ballet Théâtre de Piacenza, en Italie », annonce-t-elle en ajoutant avec beaucoup d’émotion : « C’est un nouveau départ et j’en suis très fière ».

En ce qui concerne son ex école de danse, la formation White Eagle Dance Academy, la famille de Victoria a lancé une procédure judiciaire.  Afin d’obtenir un remboursement de la totalité des cours payés d’avance et non effectués.
« La procédure s’annonce très longue, heureusement que j’ai la chance d’avoir des parents qui me soutiennent et m’aident financièrement pour envisager mon avenir sous de meilleurs auspices », conclue Victoria Simoës Massoni.

Ecoutez – Interview avec Hélène Foxonet, psychologue clinicienne « Ils viennent me voir car ils sont pas bien, il y a une fragilité »


Comme Victoria, de nombreux étudiants ont connu ce sentiment d’abandon par leurs Instituts. Dans les écoles de commerce, beaucoup d’étudiants ont eux subit la situation par l’annulation de leurs échanges à l’étranger

Les étudiants en école de commerce frappé de plein fouet par le covid

En école de commerce de nombreux étudiants peuvent aller étudier à l’étranger comme il était prévu dans leur cursus scolaire. Beaucoup d’entre eux ont vu leurs échanges à l’étranger être annulés. C’est le cas des élèves de 2ème, 3ème et 4ème année en IBBA à Kedge Business School Marseille. 

« J’ai terminé 10 sur 350 élèves, j’ai réellement bossé pour ces échanges et pour pouvoir choisir sereinement le meilleur endroit. »

Quentin Petit Dit Dariel

Quentin Petit Dit Dariel, étudiant en deuxième année IBBA (International Bachelor of Business Administration), à Kedge. Ce cursus compte 4 ans d’étude avec minimum un an et demi d’échange à l’étranger. Malheureusement, comme beaucoup de ses camarade le jeune homme a vu son avenir professionnel prendre du retard. 
En novembre dernier, les élèves ont dû choisir leur voeux en fonction de leur positionnement au ranking. « Mieux tu es référencé, mieux tu pourras choisir là où tu souhaites partir. », explique l’étudiant en marketing. A savoir que , plus le score est élevé, plus le choix sont denses parmi les écoles proposées. « En revanche, ceux qui sont en bas de la liste, prennent les lieux qui restent». 

Faisant partie des dix meilleurs élèves de première et seconde années, , en octobre dernier, il fait le choix de partir à Singapour. L’une des écoles de Kedge la mieux classée dans le monde.
« J’ai senti le problème arriver, alors j’ai décidé de prendre un peu les devants en demandant à Kedge des garanties », confie Quentin. Après plusieurs échanges avec la direction, Quentin n’a pas eu de réelles réponses à ses questions. 
L’étudiant assure que « l’école n’avait rien prévu, ils restaient positifs pour les échanges prévus en septembre 2021 », avant d’ajouter : « J’ai eu la directrice des programmes, la directrice des échanges ainsi que le directeur de Kedge, leur seule réponse était : “Nous on ne peut pas prévoir”.

ötudiants en école de commerce - covid19 - échanges annulés
Près de 300 étudiants ne sont pas partis étudier à l’étranger cette année. © Kedge Business School

3 solutions proposées

Après l’annulation de leurs échanges, les étudiants en troisième année, on reçu trois solutions de la part de l’école. Premièrement, une année sabbatique en reportant les frais de scolarité à l’année d’après. Deuxièmement, faire des cours à Kedge ou à distance. Et enfin, le choix de la réaffectation dans une autre université.

« Je regrette d’avoir choisi l
‘option « cours », c’était une perte de temps  ». Elisa Gauthier, en 3ème année IBBA est finalement déçue de cette “solution” proposée par son établissement. Pour elle, « cela ne correspond pas à nos études, c’est mettre des cours pour combler le vide et nous faire croire qu’on ne paye pas l’école pour rien », poursuit l’étudiante. 

Pas de réaffectation pour les 2ème années


Contrairement aux étudiants des années supérieures, les 2ème année n’ont pas eu la possibilité d’être ré-affectés. Les seules alternatives proposées par l’établissement sont pour eux : l’année sabbatique ou l’option des cours à Kedge.
A la suite de cela, Quentin est totalement abasourdit :« moi on me dit quelques mois avant que l’école va tout faire pour que cela se passe bien, je tombe sur le cul »,

 « Ils n’ont jamais préparé de plan B à part nous proposer des cours inutiles et une année sabbatique »

Quentin, étudiant en 2ème année IBBA à Kedge Business School Marseille

Quelques mois au paravant, Quentin Dit Dariel dresse de son côté un plan d’alternatives possibles au cas où la situation n’évolue pas. « Le directeur et la directrice des échanges sont littéralement passés à côté », avoue frustré l’étudiant en commerce. Même si l’établissement scolaire de Quentin n’y est pour rien à l’annulation des échanges. Néanmoins, l’étudiant reste déçu du système d’enseignement et de l’organisation de l’établissement. On paye ces écoles une fortune, pour au final finir avec l’équivalent d’un bachelor, c’est décevant », conclut Quentin.

A voir aussi – Les problèmes d’anxiété chez les jeunes de 18-24 depuis la crise du covid

Fin de l’année pour les étudiants : un épuisement général teinté d’espoir

La vaccination s’accélère et que les lieux de rencontres rouvrent enfin, mais les étudiants sortent profondément marqués de cette année difficile. Entre cours compliqués, précarité et isolement : le bilan s’annonce lourd.

La plupart des universitaires ont presque fini leur année. Les partiels sont passés, et ses résultats ainsi que ceux de certains concours se font attendre. Pour beaucoup d’étudiants c’est un soulagement, mais aussi un ensemble de questions pour l’année prochaine, et d’espoirs. “Pour l’année prochaine, j’espère surtout être en présentiel”, explique Margaux Willemetz, étudiante en psychologie. “Même si maintenant j’ai fini mon année, il y a une forte impression d’être descolarisée”, ajoute la jeune femme. Selon un sondage de l’Institut Français d’Opinion Public (IFOP), 60% des étudiants interrogés craignent l’impact de l’enseignement à distance. Cela concerne leur santé mentale et leur efficacité à apprendre.

Des troubles physiques tels des maux de tête ou de dos surviennent à force de passer la journée devant un écran. En revanche, cela ne permet pas de dépenser le corps. Seul l’esprit est fatigué, ce qui perturbe le sommeil, et entraîne des difficultés à suivre les cours le lendemain. Ce cercle vicieux s’ajoute aux difficultés du contexte à la maison.

Capture d’écran des résultats du sondage sur la pédagogie pour les étudiants (OVE)

Selon un sondage réalisé par l’Observatoire National de la vie étudiante (OVE), seule la moitié des sondés (58%) disposent d’un espace calme et isolé pour travailler, et 63% d’une bonne connexion Internet. En revanche, selon Laurine Delamarre, étudiante en droit, la difficulté dépend essentiellement du cadre pédagogique. “La pression ne retombe pas”, s’exprime-t-elle. “Je pense vraiment que la crise donne un peu trop de confiance aux professeurs parce qu’ils sont derrière leur écran. C’est bête à dire, mais c’est vraiment comparable aux réseaux sociaux”, conclut tristement la jeune femme.

Une raison supplémentaire pour elle de redouter le déroulement des cours l’année prochaine. “Surtout qu’on ne connaît pas l’équipe pédagogique à l’avance. J’appréhende beaucoup, j’ai clairement peur que ça se passe comme cette année”, ajoute t-elle en précisant que le semestre 2 était le plus compliqué à gérer. D’ailleurs, cette angoisse remonte déjà au début de la crise sanitaire. Même si elle était plus simple à maîtriser grâce à l’idée que la situation sanitaire ne durerait pas aussi longtemps. “Au final, ce qui a le plus de conséquences sur ma santé c’est l’université. Entre l’absence d’impératifs créé par le distanciel et les profs qui nous mettent des bâtons dans les roues, c’est vraiment compliqué”. Un frein à l’assiduité en cours qui semble partagé.

Selon un sondage L’Etudiant/BVA/Orange réalisé en février dernier sur des étudiants, 74% d’entre eux ressentent une forte perte de motivation, et 71% le sentiment de décrochage scolaire. Le soutien entre étudiants semble primordial car, sur ce point, il existe peu de choses mises en place. “Il n’y a pas vraiment d’association (du moins pas que je sache). On a beau se soutenir entre étudiants, ça ne suffit pas à compenser la pression mise par les profs.”, s’exprime Laurine Delamarre. Un sentiment de trop plein partagé par Margaux Willemetz. “Désormais je me sens bien mais ce n’est pas dit, tout retournement de situation peut me mettre au fond du trou.”  Ces conséquences morales ne sont d’ailleurs pas seulement liées aux cours à la maison.

Précarité financière, le fléau des étudiants en 2021

Les crises comme celles que nous vivons actuellement impactent toujours les plus précaires, dont font partie beaucoup d’étudiants. C’est le cas de Margaux Willemetz. “Je suis impactée financièrement car les petits jobs les plus accessibles sont dans la restauration”, affirme la jeune femme. Les boulots étudiants ainsi disparus, il est compliqué de tenir jusqu’à la fin du mois, rien que pour s’alimenter. Thomas, vice-président de l’UNEF en charge de la solidarité durant cette année jusqu’au mois dernier, l’a remarqué. Responsable de l’organisation de la distribution, des partenariats et de l’administratif pour les dons et la banque alimentaire, le jeune homme dresse un constat alarmant.

Les étudiants sont plus tristes que d’habitude,  ils doivent assumer de vraies galères (d’appartement, d’argent, de cours, de bourses…). On sent que ce n’est pas du tout pareil qu’avant”

Selon lui, c’est l’élargissement de cette précarité qui est le plus alarmant. “Ce qui m’a peut-être le plus frappé, c’est des étudiants bénéficiaires qui avant n’auraient jamais eu besoin de distributions de colis ou de repas chauds et qui, par la conjoncture, en ont réellement besoin.”. Selon le sondage de l’OVE, 55% des sondés ont eu des difficultés financières pendant les confinements à effectuer leurs achats alimentaires, et plus d’un tiers d’entre eux (38%) à payer leur loyer. 

Si beaucoup d’entre eux étaient déjà précaires avant la crise sanitaire, certains l’ont subie de plein fouet : un quart a perdu ou modifié son activité rémunérée. Dans ce cas précis, les étudiants se sont tournés vers les structures compétentes dans la recherche de solutions. Thomas précise “Je trouve qu’Aix-Marseille Université (AMU) a plutôt bien géré et était à l’écoute autant que possible des difficultés des étudiants. Ils ont tenté de proposer des solutions avec le Crous, les enseignants et tout le personnel d’AMU.”

Ces aides sont en effet indispensables afin de permettre à ces jeunes de s’en sortir. Avec la réouverture des terrasses et bientôt celle de l’intérieur des restaurants, les extras pourraient être plus accessibles cet été. Cela permet aux étudiants de pouvoir être rémunérés, et pourquoi pas mettre de côté. Cela s’est vu à plusieurs reprises sur les réseaux sociaux : le fait de pouvoir payer son année pour la rentrée 2021 est parfois un casse tête à cause de la crise.

La solitude, raison principale de la chute du moral

Les cours en visioconférence ne permettent pas d'être aussi à l'aise qu'en présentiel.
Les cours en visioconférence ne permettent pas d’être aussi à l’aise qu’en présentiel. (Crédit@pexels)

L’isolement social est un facteur important dans la vie d’un étudiant. Voir ses amis, sa famille, sortir dans des lieux culturels et festifs sont des activités essentielles pour le développement sain d’un jeune adulte. Des conséquences qu’a remarquées Thomas lorsqu’il était au contact des étudiants en difficulté. “J’ai senti beaucoup de stress et des incertitudes qui ont alimenté ce stress, peu d’activités proposées globalement pour des étudiants qui restaient enfermés chez eux la plupart du temps”, précise le jeune homme. A noter que si certains le sont chez leurs parents, beaucoup sont aussi dans des résidences universitaires ou dans des studios assez petits.

C’est pour cette raison que l’association Student Massilia organise des apéros ou peuvent enfin se retrouver les plus isolés. Jeunes travailleurs, étudiants et chômeurs récemment installés sur Marseille s’y rendent afin de faire des rencontres. Camille, trésorière de l’association et également étudiante, témoigne du soulagement général. “Il y avait une ambiance très conviviale. Les personnes venues étaient contentes de pouvoir enfin rencontrer du monde, ce qui était difficile pendant un certain temps à cause du covid-19”. Un plaisir selon elle d’assister à cela. “Connaître de nouvelles de personnes et d’en faire rencontrer à d’autres, et puis voir le plaisir que cela donne à ceux qui sont restés isolés se ressent”. Un désir de contact humain que confirme Margaux, interviewée quelques jours avant la réouverture des terrasses.

C’est dur mentalement car je ne vois quasiment personne, ce qui renforce la solitude.  Il n’y a plus de distractions, de loisirs comme les bars, cinéma… Heureusement que cela va rouvrir”. 

Margaux, étudiante en psychologie.

Selon une étude réalisée par Gece en février dernier, plus de 52% des étudiants sondés déclarent que leur moral a drastiquement chuté. Ceux-ci comptent cependant sur les mois ensoleillés à venir pour reprendre un semblant de vie normale, avec les lieux culturels et de sorties à nouveau accessibles. L’occasion pour eux, comme pour tous, de profiter comme il se doit en faisant de nouvelles rencontres. De plus, les dernières nouvelles sont encourageantes. Selon les déclarations le 22 mai dernier de l’Institut Pasteur, la vaccination aurait un effet positif sur cet été. Si le rythme de la baisse du nombre de contaminés au coronavirus se maintient, les Français pourraient s’attendre à un été “tranquille”. De quoi garder espoir pour les mois à venir, et surtout pour l’année universitaire prochaine aux yeux des étudiants.

Consultez les autres articles sur les étudiants.

Par Maelle Faysse De Mulder.

Sida : en pleine pandémie, les plus précaires sont les plus touchés

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Ces derniers mois, les personnes séropositives au sida ont subi la crise sanitaire plus que les autres. Entre difficulté d’accès aux soins et isolement, les populations les plus précaires ont vu leur quotidien changer.

Tout comme les autres maladies, le sida impacte plus largement les personnes en situation précaire que celles qui ont une situation assez stable. La pandémie de covid-19 a montré encore une fois que les plus démunis subissent des changements auxquels il est beaucoup plus dur de faire face. Cela concerne notamment, parmi les séropositifs, les personnes sans domicile fixe, les migrants et les travailleurs du sexe. “Avec les multiples confinements, la possibilité d’avoir un travail au noir qui permet tout juste de s’alimenter s’est réduite”, confie Marjorie Mailland, du Réseau Santé Marseille. Ces personnes qui “déjà n’avaient pas grand chose” se sont retrouvés face à des difficultés extrêmes.

Friederike Spernol, de l’association Sol En Si, affirme une multiplication par deux des demandes lors des collectes alimentaires et vestimentaires depuis le début de la crise, et ce n’est pas tout. Marjorie Mailland fait sonner l’alarme : pour les mois à venir, peu d’aides sont prévues et vont manquer à l’appel. “En 2021 il n’y a presque plus rien de créé. Less aides ne vont bientôt plus subvenir au besoin des séropositifs précaires, surtout au niveau alimentaire et de l’habitat”. De plus, la trêve hivernale prend fin le 31 mai prochain. Ainsi, si elle est satisfaite de tous les protocoles d’urgence pour l’accompagnement des personnes précaires au début de la pandémie, la suite s’annonce plus compliquée. Comme si la pandémie s’arrêtait d’un coup et qu’elle n’avait aucune conséquence. 

Précarité vs traitements du sida

Les personnes concernées, notamment celles qui viennent d’Afrique, auront pourtant besoin d’aides à l’alimentation et à l’habitat. Ce dernier point est d’autant plus complexe que la crise sanitaire a perturbé le fonctionnement des services publics, fermés durant le premier confinement. “La dématérialisation des démarches officielles éloignent les personnes qui ne maîtrisent ou ne possèdent pas d’appareils numériques”, explique Marjorie Mailland. Elle insiste : “C’est inquiétant pour la suite. Il y a des personnes qui ne rentrent pas dans les circuits d’aide sociale, notamment les migrants”.

D’ailleurs, Friederike Spernol appuie ce dernier point. Elle déclare que des personnes séropositives qu’elle accompagne attendent la demande d’asile depuis trois ans. Cela crée un frein à leur prise en charge au quotidien. “Lorsqu’on prend un traitement, certains médicaments nécessitent d’être pris en mangeant. Pour cela, il faut déjà avoir un accès fixe et régulier à un repas complet pour prendre ses cachets”. Friederike Spernol ajoute d’ailleurs que, lorsqu’on vit dans la rue, il s’ajoute une honte maladive liée à la promiscuité qui empêche d’être à l’aise pour les prendre. Si aujourd’hui le sida est contenu en France, c’est justement grâce à ce traitement. Et rater des prises entraîne le “yoyo” de la charge virale.

Baisse des tests sida en France, stabilité à Marseille

Le bilan de dépistage est assez stable sur la métropole Aix-Marseille.
Le bilan de dépistage est assez stable sur la métropole Aix-Marseille. (Crédit @pexels)

En France, ce sont 646 827 tests en moins réalisés en 2020 par rapport à l’année précédente, selon le comité de Coordination de la lutte contre les infections sexuellement transmissibles, et le virus de l’immunodéficience humaine (COREVIH). Si l’impact est fort à l’échelle du territoire national, il est presque inexistant sur la métropole Aix-Marseille. En effet, tous les centres de dépistage ont continué à accueillir du public, selon Florence Nicolai-Guerbe, coordinatrice de tous les CeGIDD de la région PACA et Corse. De même, très peu d’enfants naissent aujourd’hui en étant porteur du VIH. En revanche, les consultations dans les hôpitaux pour les personnes séropositives sont freinées par la saturation des services d’infectiologie. Or, pour bien vivre avec ce virus, il faut que la prise en charge soit faite le plus tôt possible. La prévention combinée le permet notamment, dont le dépistage fait partie.

Avec la prise du traitement dès qu’on est déclaré positif, la charge virale baisse suffisamment pour atteindre au bout de quelques semaines le stade indétectable, dans lequel on ne transmet plus le virus. Ceci est valable pour toutes les formes de transmission : les relations sexuelles, le sang, le fait d’être enceinte ou d’allaiter. 

Jeunesse mal informée

Les jeunes connaissent mal les risques du VIH.
Les jeunes connaissent mal les risques du VIH ; il s’agit pourtant d’un public à risque (@Pexels)

Les jeunes connaissent assez mal ces informations, pourtant public pourtant à risque.  Ceux-ci n’ont pas connu la crise du sida des années 1980. La prévention durant l’adolescence, période de découverte sexuelle notamment, est jugée insuffisante par Florence Nicolai-Guerbe. “Les jeunes n’ont plus peur du sida, et ont parfois des comportements à risque. Les traitements sont méconnus”. Une attitude causée par le recul de la parole autour du sida dans le cercle scolaire, médiatique et familial. “On ne parle plus assez du vih et du sida en dehors des périodes de grande campagne, comme la journée mondiale du sida le 1er décembre par exemple”. De plus, la norme préventive a grandement évolué : “Avant comme prévention on ne parlait que du préservatif. S’il reste le socle de cette prévention, il existe désormais d’autres choses comme la PrEP, que la plupart des jeunes ignorent malheureusement”.

La PrEP, Prophylaxie Pré-Exposition, est “une stratégie de prévention du VIH. Elle consiste à prendre un médicament antirétroviral de manière continue ou discontinue pour éviter d’être contaminé-e par le VIH.” (définition de sida info service). Depuis le 15 avril dernier, tout médecin peut désormais prescrire et renouveler cette ordonnance. Avant, elle était disponible uniquement à l’hôpital ou au CeGIDD. Ces avancées ont pour but de rendre plus accessible la protection face au VIH, notamment celle du public cible (personnes homosexuelles, transexuelles, nées à l’étranger). De ce fait, lorsqu’on est décelé positif très tôt après avoir été contaminé, un autre problème se pose.

« On demande au début la prise immédiate du traitement, qui a parfois quelques effets secondaires légers. Or, certains nouveaux séropositifs se demandent pourquoi prendre des médicaments contraignants alors qu’ils ne ressentent encore aucun effet lié au développement de la maladie.« 

Friederike Spernol

Travail compliqué pour les associations

Les structures d’aide et d’accueil aux personnes séropositives ont dû également faire face à quelques difficultés. Ces centres gratuits ont fait face comme tous les autres secteurs à la nécessité d’adapter leurs actions à cause de la distance sociale. Un frein à l’objectif zéro sida d’ici 2030. Les personnes de ces structures se rendaient ainsi au contact des personnes séropositives afin de leur apporter des masques notamment. Une autre crainte persistait. “Notre public cible avait une forte inquiétude des impacts du coronavirus par rapport à leur séropositivité pendant le premier confinement. Maintenant, avec plus d’informations qu’à l’époque, ils ont dans l’ensemble moins peur.”, déclare Marjorie Mailland.

Friederike Spernol remarque un mécanisme assez similaire sur les personnes contaminées qui ont connu la crise du sida en 1980. “Elles revivent le même schéma qu’à l’époque de leur contamination. C’est la même arrivée d’un nouveau virus, d’une épidémie, effrayant et surprenant. A son arrivée en France on ne sait pas comment l’endiguer, la traiter ou la prévenir. Cela rejoue le même traumatisme de l’incertitude de la part du corps médical”. L’accompagnement des personnes seules et des familles a cependant largement permis de rassurer et de se faire sentir en sécurité ces personnes. En revanche, les ateliers de groupe comme les discussions à thèmes ou les ateliers créatifs ont été limités. La société rejette pourtant souvent les séropositifs, spécialement ceux en situation de précarité. 

La sérophobie, toujours d’actualité

De plus, il existe aujourd’hui toujours un fort rejet des séropositifs, dans le milieu professionnel, personnel ou médical. Ceci est notamment dû au manque de prévention à grande échelle à ce sujet. C’est notamment pour limiter ces difficultés au maximum que sont disponibles à Sol en Si une psychologue, ainsi qu’une assistante sociale. Cette structure dispose également d’une crèche pour les familles avec au moins une personne séropositive. Elle tente cependant de mélanger les enfants avec les autres du quartier, afin de limiter l’exclusion sociale.

Le contact est déjà compliqué pour eux : le port du masque du personnel ne rassure pas un bambin et perturbe son apprentissage de la parole. Tout comme les personnes intervenant auprès du public cible, les séropositifs sont d’ailleurs les plus exposés à la pandémie de covid-19. Faire face à deux épidémies à la fois est une épreuve pour cette catégorie de personnes ; encore une fois, ce sont les plus précaires qui en paient le prix.

Par Maelle Faysse De Mulder.

Consultez nos autres articles de société.

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Le Supercross français en péril

Sx tour - supercross - La Tremblade

Populaire dans les années 90 à 2000, le supercross faiblit année après année. Manque de partenaires financiers et de médiatisation, la crise sanitaire est venue elle aussi toucher la discipline. Jean-Luc Fouchet, organisateur du championnat de France Sx Tour s’exprime à ce sujet

« Avant de parler du covid, c’est une réalité, mais le supercross c’était déjà un milieu fragile». 32 ans d’existence et le supercross souffre d’année en année. Jean-Luc Fouchet, organisateur du championnat de France Sx tour constate une dégradation générale de cette discipline, pourtant tant convoitée il y a vingt ans. « On tombe aussi dans une période où les organisateurs ne sont plus ceux d’il y a vingt ans, ils sont frileux », témoigne le président de JLFO. 


Très populaire et apprécié pendant des années, ce sport fait aujourd’hui polémique dans un monde où la place de l’environnement évolue. « On est malheureusement plus à la mode, on fait du bruit, on fait de la poussière, on n’est pas dans la bonne mouvance, on a tout faux », assure lui-même Jean-Luc Fouchet. 

La préoccupation écologique mène les partenaires, qui seraient prêts à aider, à ne plus le faire. L’image dégagée par la discipline n’est « pas extraordinaire ».
« Il ne faut pas avoir peur de le dire », poursuit avec désolation l’organisateur du championnat.
« On était déjà touché par rapport à ces faits-là mais avec le covid par par-dessus le supercross se meurt », confirme-t-il.

Un manque d’aide financière et de médiatisation

« Ce qui faisait son succès à l’époque, c’est que l’on en parlait ». A ses débuts et pendant une dizaine d’années, ce type de sport extrême était davantage médiatisé.
« Il a plus d’une vingtaine d’années, on avait entre six à huit chaînes maximum. Aujourd’hui on en a plus de deux cents et on n’arrive pas à sortir un produit », s’agace l’homme.
« Dans les années de Mickael Pichon, on arrivait à être sur Stade 2 presque tous les dimanche soir à 20 heures », fait savoir l’organisateur.

Aujourd’hui très peu voir aucune chaîne ne veut prendre un sport comme celui-ci. « Même si vous produisez les images, personne n’en veut. Ils vont prendre un événement comme le supercross de Paris, car c’est Paris ». Trop coûteux et plus assez populaire, le supercross s’effondre petit à petit. 
De plus, les aides ne sont plus les mêmes. « Par le passé on avait de gros partenaires, c’était un matelas financier sur lequel on pouvait se reposer ».
Les organisateurs savaient à l’avance, huit mois, un an avant que chaque épreuve soit réalisable.

Pendant ces « belles époques » d’importants partenaires extra-sportifs soutiennent le championnat. « Ces gros sponsors que l’on avait, c’était Chesterfield, Oxbow, Camel, Phillips ou encore Dunlop », raconte avec nostalgie J-L Fouchet.  « Aujourd’hui tout le monde mange dans la même gamelle. 
Par exemple, le sponsor Bihr, il nous aide nous, mais ils aident aussi plus de la moitié des pilotes du SX Tour. On a plus de partenaires extra-sportifs et c’est ce qui nous manque le plus ».

SX - Supercross - 1992 - Frédéric Vialle
Frédéric Vialle en direct au micro du TF1 au supercross du Parc des Princes, 1992. © Mireille Aliaga

« Le covid a fini de nous assommer »

La pente est difficile à remonter après une saison complète à blanc. L’an dernier huit épreuves étaient aux calendriers, mais ont finalement été annulées à cause de la crise sanitaire. L’équipe du SX Tour ainsi que les pilotes ont véritablement subi financièrement la situation.
Même si les investissements sont déjà fait, il y a toujours des loyers à payer. Notamment ceux des bâtiments pour stocker le matériel et l’essence des véhicules.
« On a entre 18 et 20 000 euros de frais tous les mois et cet argent il faut le trouver chaque mois et on ne le trouve pas », confie le gérant de l’organisation avant d’ajouter « le covid a fini de nous assommer ».  

Location des salles, électricité, montage et démontage des structures, gradin, ça coûte cher. C’est ce que confirme Jean-Luc Fouchet : « C’est un sport qui coûte extrêmement cher », explique Jean-Luc. « Notamment  l’hiver en Indoor où il a beaucoup plus d’investissement », détaille l’homme.. Le supercross de Genève et celui d’Amnéville, sont deux événements complètement différents. Genève étant le second supercross le plus grand d’Europe demande un financement plus important.

« A Genève il faut monter et démonter les tribunes donc cela à un coût beaucoup plus important », explique-t-il avant d’ajouter, « Amnéville c’est la plus petite salle et l’événement le moins coûteux, soit 180 000 euros, ce qui est raisonnable » assure l’organisateur. Mais pour faire la balance entre la colonne dépense et recette, les promoteurs doivent aussi vendre des billets. Car ce qui fait tenir encore ce sport aujourd’hui c’est le public. Néanmoins, cela risque d’être plus difficile pour les années à venir.

Cliquez et participez à notre Supercross Tour Quiz : https://view.genial.ly/60a8cadd2b5a630d5396a0db/interactive-content-quiz-supercross

Un championnat 2021 très limité

affiche officielle du Championnat de France 2021. ©Sx Tour

Jauge de public limité, primes des pilotes réduites, quatre courses au lieu de huit, le Sx Tour reprendra néanmoins en août prochain à Agen. Un soulagement pour les pilotes et les organisateurs laissés dans le flou, après, près de deux ans sans compétitions.

Après, près de deux ans sans épreuves de supercross, le championnat reprend le 21 août prochain à Agen dans le Lot-et-Garonne. Une nouvelle encourageante certes, mais un championnat qui sera très limité financièrement ainsi que pour le nombre de spectateurs. Une jauge limitée sera définie pour chacune des épreuves en fonction de la superficie du lieu.

Cette année c’est Jean-Luc Fouchet qui a  décidé de reprendre l’épreuve à Agen. « Je fais ça pour le championnat, car on doit sortir pour les pilotes au moins trois résultats cet été. Mais je le reprends avec une jauge de spectateurs à 2 500 », explique JLF. « Cela veut dire qu’il n’y aura pas de freestyle, pas de feu d’artifices, il y aura que du sportif.

Je ne sais même pas si je serai capable de mettre une douche pour les pilotes. On va être serré, serré, serré »

Jean-Luc Fouchet


Retrouvez les quatre lieux où se déroulera le Championnat de France Sx Tour 2021 : https://www.google.com/maps/d/edit?mid=1Ieg__a-Q-ka0qHvDK_9P6CJyaZaFmFWr&usp=sharing

L’organisateur reste néanmoins positif et confiant pour cette saison. Malgré les huit événements déprogrammés l’année dernière à cause du virus, seules quatre épreuves sont au calendrier cette saison. « Cette année, on a bon espoir, on a bon espoir. », répète Jean-Luc Fouchet. Un championnat que souhaite maintenir à tout prix les organisateurs :  « On va tout faire pour en tout cas. On va essayer de sortir un résultat à Agen, deux à Brienon. On fait déjà l’été et on verra pour le reste ».
Après Agen, les pilotes s’affrontent à Brienon, Paris et enfin Lyon.

Pour cette saison quelque peu particulière, les riders auront deux jours de compétitions par épreuve. A noter que cette année, le palais des sports de Lyon est réquisitionné comme centre de vaccination, l’épreuve se déplace à Eurexpo.

« Une nouvelle qui fait du bien pour nous les organisateurs comme pour les pilotes, qui sont tous dans une attente insoutenable depuis près de deux ans maintenant »

Jean-Luc fouchet

Adrien Escoffier : « C’est le vide depuis fin 2019, j’en ai marre d’attendre »

Restaurateurs, artistes ou encore sportifs, la crise du coronavirus a mis beaucoup de métiers en suspens depuis deux ans. Adrien Escoffier, pilote professionnel de motocross, n’a plus de travail et a aujourd’hui un avenir professionnel incertain. Une situation financièrement et mentalement difficile pour le jeune cross-man de 26 ans.

Connu des paddocks, Adrien Escoffier, pilote de motocross au sein du team Honda SR, est aujourd’hui sans activité professionnelle depuis plus d’un an et demi. Une situation critique pour le jeune aixois de 26 ans. Cela fait bientôt vingt mois, qu’il est sans revenu, car toutes ses compétitions sont annulées à cause de la crise sanitaire actuelle. Tout avait bien commencé, champion de France de supercross en 2018 et troisième en 2019, Adrien Escoffier fait partie d’une tranche de pilotes, qui vivent de ce sport et qui aujourd’hui sont laissés dans le flou. 


« C’est le vide depuis fin 2019, j’en ai marre d’attendre », confie le cross-man. « Je ne sais pas si le mot est assez fort, mais je suis dégoutté », poursuit perdu, Escoffier.
Dans l’attente et sans savoir où il va, Adrien Escoffier continue néanmoins de s’entraîner dans l’espoir que les prochaines compétitions en dates soient maintenues. 
«Je m’entraîne, mais mentalement ce n’est pas la même que d’habitude, je vais rouler s’en avoir d’objectifs précis, c’est bidon comme vie, comme situation et surtout comme état d’esprit».  Après une année à blanc pour le poulain du team SR et si la situation n’évolue pas, il ne restera pas à attendre et sera obligé de revoir ses plans professionnels.



Une minute d’entraînement avec Adrien Escoffier au motocross de Sommière. © Marie Lozzi

 « j’attends, en espérant voir le bout du tunnel »

Toujours en attente de réponses concrètes, d’un certain feu vert. « Aujourd’hui j’ai le cul entre deux chaises, car je ne sais pas si les compétitions vont reprendre et être maintenue donc je ne peux pas faire un réel changement de direction », explique-t-il. « Je ne peux pas m’engager avec un employeur ou dans quelque chose de sérieux», poursuit Adrien Escoffier.  Actuellement, entre deux interrogations : celle de mettre son métier de sportif de côté et celle de rester dans l’incertitude et l’attente et effectuer des petits jobs à droite à gauche en espérant que les prochaines échéances soient maintenues. 

« J’attends, en espérant voir le bout du tunnel  », voilà ce que répète sans cesse le sportif abattu. Mais en vue de la complexité de la situation sanitaire et l’organisation des compétitions, la saison du pilote semble encore incertaine. Cette année seulement quatre courses sont affichées au calendrier sportif. Et si celles de cet été sont annulées  il n’y en aura probablement pas cet hiver non plus, car ce seront des épreuves indoor. « Je reste quand même positif pour cette saison et si cela ne le fait pas j’irai travailler », songe-t-il très sérieusement. Une envisageable reconversion qui reste néanmoins compliquée pour un homme de 26 ans qui n’a jamais jamais connu le monde du travail.

« Aujourd’hui j’ai le cul entre deux chaises, car je ne sais pas si les compétitions vont reprendre et être maintenue donc je ne peux pas faire un réel changement de direction »

Adrien Escoffier

Zéro course, zéro rentrée d’argent

« J’ai mis ma vie de côté pour faire de la moto ». Aidait et poussait par son père financièrement depuis l’âge de ses neuf ans,  Adrien Escoffier a également connu une passé de pilote professionnel chez Kawasaki usine, avec un salaire fixe.Aujourd’hui c’est financièrement plus dur, car «  je suis peut-être pilote professionnel, mais je suis payé à la prime, donc s’il y a  zéro course, il y a zéro rentrée d’argent », explique le pilote Honda. Étant auto-entrepreneur, le jeune homme de 26 ans n’a pas le droit au chômage. « Heureusement que j’ai un peu d’argent de côté, je pioche dedans, mais ça part plus vite que ce que ça rentre», poursuit Adrien avec un  rire légèrement crispé.


C’est dans cette tranche d’âge, 25 et 30 ans, que ces sportifs sont au plus haut de leur carrière et là où ils gagnent le plus d’argent. Mais la crise en a décidé autrement pour le futur du pilote.  « Je comptais partir de chez mon père, car jusqu’à présent, et on le sait une carrière sportive c’est court, donc le but était de mettre de l’argent de côté », révèle t-il avec déception. « Ça repousse tout objectif, tes projets et tes ambitions. A la limite lorsqu’on le sent arriver tu prévois, mais quand du jour au lendemain ça s’arrête, c’est compliqué. Je ne sais pas trop quoi faire », conclut Adrien Escoffier.  

Long Format : Le numérique à marche forcée

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Impactés par une crise sanitaire mondiale et contraints de rester chez eux, les Français ont dû se réinventer. Que ce soit pour continuer de travailler ou passer le temps, entre réseaux sociaux, applications de communication ou encore jeux vidéo, le numérique a joué un grand rôle pendant ce confinement.

Pour le meilleur, si l’on en juge la créativité fleurissante des Français à se renouveler via le net. Nouvelles activités en direct sur les réseaux sociaux, nouvelles méthodes d’enseignement,  nouvelle consommation de la culture, mais aussi pour le pire si l’on s’en réfère aux pathologies liées à l’augmentation du temps passé sur les écrans.

Voyage dans une France qui est passée à la vitesse supérieure en matière de connexion numérique. Au risque d’être déconnectée du monde réel ?

 

Sacha Nabet et Marion Durand

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Depuis le 15 mars la France est à l’arrêt. Pendant qu’une partie du pays ne peut plus travailler, 40% des actifs exercent, leur profession en télétravail. Ils profitent de ces circonstances exceptionnelles pour se renouveler dans leur métier.

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Qu’ils soient cuisiniers, enseignants, coachs sportifs, gérants de magasin ou encore journalistes, tous ont dû se réinventer pendant le confinement. Cette crise sanitaire qui fait rage dans le monde, impact économiquement tous les pays du globe, dont la France.
Selon une étude publiée le 20 avril par l’OFCE, le pays devrait perdre 120 milliards d’euros en activité économique. Les ménages eux, devraient subir une baisse de 11 milliards d’euros de revenus disponibles. Mais entre chômage partiel et télétravail, certains particuliers se servent d’Internet et de ses différentes fonctions pour poursuivre leur activité professionnelle.

Les applications de communication jouent un grand rôle pendant ce confinement. Entre Zoom, Skype, Teams etc. les Français en télétravail – un quart de la population – ont vraisemblablement le choix. Ce dernier a par exemple,  augmenté de 1000 % son nombre d’appels vidéo au mois de mars, passant de 20 millions d’utilisateurs fin novembre à plus de 44 millions depuis le début du confinement.

Pédagogie, visioconférence et enfermement

Cet outil qui permet aux sociétés de continuer à travailler avec leur employé en télétravail, et aussi grandement utilisé par les établissements scolaires afin que professeurs et élèves gardent le lien. Pour Sylvie Cenci professeur de télé à l’école de journalisme de Marseille, l’application lui a permis de totalement se renouveler dans sa façon de travailler « Il y a tout un pan du métier que l’enfermement et la visioconférence m’empêchent de traiter avec mes élèves » explique-t-elle, « je me suis dit, pourquoi pas plus se focaliser sur l’écriture qui est un peu oubliée quand on est sur le terrain. Les élèves étaient ravis, il y a eu une réelle implication dans ces examens. Cette nouvelle façon de travailler m’a ouvert les yeux sur ce que je devais changer dans mes futurs cours.« 

Mais il n’y a pas que le travail pendant le confinement ! Beaucoup de Français cherchent à s’occuper du mieux qu’ils peuvent pour passer le temps et les réseaux sociaux sont là pour les divertirent. Le public est présent puisque plus de la moitié des 15-34 ans (54%), restent les yeux rivés sur leur smartphone plus de quatre heures par jour en cette période.

Et c’est Instagram le grand gagnant de ce confinement. Il est presque impossible aujourd’hui de passer à côté des Lives, ce format vidéo en direct sur le réseau, qui donne la possibilité à qui le veut, de tout partager avec sa communauté. Les Lives sont devenus une nouvelle façon de travailler pour beaucoup.

 

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« Ces examens d’un nouveau genre, m’ont obligé à imaginer et repenser mon métier dans sa globalité« 

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« Je ne m’attendais pas à ce qu’il y ait autant de monde motivé par le sport pendant ce confinement »

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Que ce soit de la couture, du sport ou de la cuisine, les Français sont férus de contenu sur les réseaux sociaux, encore plus en cette période avec plus de 10 millions de personnes au chômage partiel. Pour d’autres, le net leur permet de continuer leur activité tout en étant confiné, « heureusement que les réseaux sociaux existent,  sans eux mon confinement aurait vraiment été angoissant« , explique Sophie coach sportif à KeepCool, « donner rendez-vous tous les mardis soir sur Instagram aux adhérents du club et même à d’autres, nous a vraiment permis de nous maintenir en forme et de continuer à créer du lien pendant cette période« , sourit-elle.

Pour Chloé blogueuse culinaire, les réseaux sociaux sont également une grande surprise « les Lives Instagram je n’en avais jamais fait avant le confinement, je ne pensais pas en faire un jour. Maintenant que je vois l’engagement je pense en faire plus spontanément à l’avenir. » Celle qui met en avant de nombreux cuisiniers sur son blog, est ravie que les réseaux sociaux puissent aider à prospérer l’activité de ceux qu’elle promeut, « je pense et j’espère vivement que les efforts mis en place pendant cette période resteront actifs après le confinement et que ça représentera pour eux une source parallèle. »

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Journalistes, cuisiniers, même combat

Autre activité qui a dû se réinventer et qui grâce aux net continue d’avancer, c’est le journalisme. Comment continuer ses émissions ? Comment continuer à attirer le public ? Beaucoup se sont tournés vers de nouvelles plateformes comme Romain Haering, présentateur du talkshow le Phocéen, un média marseillais qui propose tous les lundis et jeudis, un rendez-vous sur son site pour débattre de foot et surtout de l’OM .

Mais, si les téléspectateurs sont au rendez-vous, depuis le début du confinement, beaucoup de personnalités, dont les sportifs, créer eux-mêmes l’événement sur leurs réseaux, en se dévoilant en toute intimité. Une action qui pourrait potentiellement faire de l’ombre au journalisme.

 » Je trouve ça génial à titre personnel d’assister à des séquences comme celles que nous offrent les joueurs entre eux sur les réseaux« , explique Romain Haering, « cependant ça peut être dangereux pour le journalisme si cette pratique perdure après le confinement, mais il y a de grandes chances que ce soit un épiphénomène« , constate-t-il.

Pour son confrère Christophe Champy, journaliste sportif, ces séquences sont plus de la communication que de l’information.

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Alors, qu’ils soient  cuisiniers, professeurs, coachs sportifs, gérants de magasin ou encore journalistes, tous ont réussi à se réinventer pendant cette période. Certains même, en tirent des leçons et compte bien changer leur façon de travailler post confinement.
D’autres risquent en revanche de ne pas avoir le choix.

Marion Durand, Lucas Desort

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PODCAST

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Avec l’émergence du web, l’avenir de la presse écrite demeure flou. De plus en plus de lecteurs se tournent vers le numérique pour s’informer : plus rapide, gratuit…

Mais le papier a-t-il dit son dernier mot ? Par quels moyens peut-il tenter de survivre ? Dans le podcast situé ci-contre, nous tentons de répondre à cette question en compagnie de Juliette Pic, journaliste.

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Netflix, Disney +, OCS, LaCinétek, etc… Voici les grands gagnants de la crise sanitaire. En prenant des mesures exceptionnelles et en diversifiant leur offre, les plateformes de streaming ont enregistré des chiffres record pendant ces deux mois de confinement. Un succès considérable qui pourrait avoir des effets néfastes sur le monde du cinéma à long terme…

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Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Un proverbe populaire, mais qui est d’autant plus vrai pendant cette période de confinement. Alors que les cinémas, les tournages de films ou les festivals sont totalement à l’arrêt depuis deux mois, les plateformes de streaming engrangent des chiffres record depuis le début de la crise. Comment ne pas être charmer par ces services de films, séries ou documentaires à la demande quand on reste cloîtrer toute la journée chez soi ? Une mission (quasi) impossible.  

 
En seulement deux mois, les audiences de toutes ces plateformes ont doublé voire triplé par rapport aux années précédentes à la même époque. Netflix a séduit près de 16 millions de nouveaux abonnés au premier trimestre 2020 contre 9,6 millions sur la même période l’année dernière, d’après son communiqué de résultats publié mardi 21 avril. Disney + aussi s’est fait remarquer pendant cette période inédite en conquérant 50 millions d’abonnés dans le monde, deux semaines après son arrivée en Europe. Côté français, la plateforme VOD dédiée aux films classiques, LaCinétek, a enregistré des chiffres épatant pendant le mois de mars et d’avril. “Depuis le début du confinement, les chiffres ont été multipliés par 4,5 à comparaison aux semaines précédant la période”, affirme Jean Baptiste Viaud, délégué général de LaCinétek. “ Ainsi, nous comptons entre 10 000 et 12 000 transactions (locations et achats unitaires) par semaine, là où nous étions plutôt autour de 2 500 par semaine avant le confinement. Nous sommes passés de 10 000 abonnés à notre offre « Sélection du mois » juste avant le confinement à 16 000 abonnés à l’heure actuelle.” La plateforme OCS a également pu témoigner d’une hausse notable de ses audiences pendant la crise sanitaire. “Les consommations ont augmenté en moyenne trois fois plus depuis le début du confinement, dévoile Alan Closier, en charge des relations presse pour les séries internationales d’OCS. “Par exemple, sur les TV connectées, nous avons assisté à un triplement des actifs.”   

 

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« Depuis le début du confinement, les chiffres ont été multipliés par 4,5 à comparaison aux semaines précédant la période”

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Mais il ne faut pas limiter le succès de ces plateformes à la crise sociale qu’a subi le monde. Les plateformes de streaming ont mis les petits plats dans les grands en prenant des mesures inédites pendant cette période pour leurs abonnés. “Durant tout le mois d’avril, nous avons proposé une réduction de 1€ valable sur les locations unitaires sur l’intégralité des films du catalogue”, détaille Jean Baptiste Viaud. Ainsi, tous les films en SD étaient à 1,99€ (au lieu de 2,99€) et en HD à 2,99€ (au lieu de 3,99€)”. Pour être au plus près de ses abonnés pendant le confinement, OCS “a mis en place différentes thématiques éditorialistes afin de guider ses abonnés dans le choix de programmes à visionner”, révèle Alan Closier.  
L’un des principaux objectifs de ces plateformes de streaming : attirer une nouvelle clientèle, notamment chez les jeunes, en diversifiant leur offre. “Nous continuons de viser tous les publics, mais plus particulièrement les jeunes, grâce notamment à notre offre par abonnement « Sélection du mois » attractive et abordable”, affirme le délégué général de la Cinétek. Stratégie identique chez OCS qui “souhaite toucher un public large et diversifié”, selon Alain Closier 

Les cinémas face à la déferlante des plateformes de streaming 
 
Si les plateformes de streaming séduisent de plus en plus, quelles vont être les conséquences de la crise sur le monde du cinéma ? À l’arrêt total depuis deux mois, les opérateurs publics, les distributeurs de films ou les exploitants de salles de cinéma vont enregistrer des pertes colossales sur leur revenu annuel, sachant qu’aucune date n’a été encore officialisé par l’Etat pour la réouverture des cinémas. À long terme, le cinéma pourrait aussi subir les effets secondaires du confinement. Le public voudra-t-il retourner au cinéma dans ce climat plus ou moins anxiogène ? Comment faire revenir dans les salles ces spectateurs qui ont pris l’habitude du streaming ? Qu’est-ce qui pourrait les inciter à renoncer au confort du salon ? Comment leur faire préférer la salle obscure aux tablettes et smartphones qui permettent de visionner une série n’importe où, n’importe quand ?  

 

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Cerise Jouinot, directrice du cinéma 3 Casino à Gardanne, s’inquiète des conséquences de la crise sanitaire pour son établissement “ J’ai peur que les gens soient réticents pour revenir dans les salles de cinéma dans ce climat anxiogène favoriser par les médias. Financièrement aussi, cela risque d’être compliqué pour nous. Heureusement que l’on n’a pas trop de charges lorsque l’activité s’arrête”. La directrice espère tout de même que le 7e art va se réinventer pendant cette période et ne pas se laisser engloutir par le succès des plateformes de streaming. « Le cinéma peut devenir une alternative aux événements culturels qui ne pourront avoir lieu cet été. J’ose espérer que le grand écran reste une spécificité culturelle unique pour les spectateurs…” 


Un immense défi auquel vont devoir faire face les cinémas dans les mois, les années qui arrivent. L’État aura un rôle majeur pour aider ces indispensables de la nation. Mercredi 6 mai, Emmanuel Macron a fait plusieurs annonces pour le milieu de la culture et notamment pour l’audiovisuel. Le président de la République s’est notamment engagé à ce que les droits des intermittents du spectacle soient prolongés d’une année. Plus intéressant encore, Emmanuel Macron a indiqué que la directive SMA, obligeant les plateformes de streaming à se conformer à l’exception culturelle française, allait être transposée avant le 1er janvier 2021. Plus précisément, les services linéaires tels que TF1 ou M6 devront investir au minimum 16 % de leur chiffre d’affaires en France dans la production d’œuvres françaises et européennes, et les services non-linéaires comme Netflix, Amazon ou Disney + devront aussi contribuer. Le ministre de la Culture a évoqué un minimum de 25 %. Voilà une mesure qui pourrait rebattre les cartes dans l’univers audiovisuel…  

Lucas Emanuel et Sacha Nabet

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Ci-dessous, en cliquant sur les logos, découvrez les chiffres de cinq plateformes de streaming pendant le confinement.

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Avec le confinement, l’explosion des pratiques numériques montre les limites de ces dernières en terme d’impact sur la santé. Tour des pathologies du confiné-connecté.

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Le confinement nous contraint à rester plus longtemps sur les écrans. Que ce soit pour des raisons professionnelles, universitaires ou pour le simple plaisir de jouer, ces deux derniers mois ont vu plus de gens sur les écrans à défaut d’en voir dans la rue. Résultat, les premiers risques pour la santé apparaissent. Douleurs physiques, horloges interne déréglée ce qui favorise un mauvais endormissement, et un plus grand nombre de myopes. Est ce que le numérique a eu du bon pendant ce confinement ? Certainement, mais son utilisation abusive, souvent tard le soir provoque bien des problèmes.

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Un sommeil déréglé pour nos plus jeunes

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D’après le professeur Yvan Touitou, spécialisé dans l’études des comportements humains, la qualité de sommeil au cours des deux derniers mois a chuté remarquablement. Depuis 50 ans, l’adolescent Français a perdu en moyenne 90 minutes de sommeil par jour. Cela représente une nuit de sommeil perdue par semaine. Les raisons sont multiples mais une chose est sûre, les écrans jouent un rôle là-dedans.
En raison d’une utilisation abusive des écrans, tard le soir, un grand nombre des adolescents et enfants sont désynchronisés.
Nous disposons d’une horloge biologique qui régule et gère notre organisme. Le bon fonctionnement de cette horloge dépend d’un facteur externe : l’exposition à la lumière. L’écran, produit une lumière bleue qui freine la sécrétion d’une hormone facilitatrice pour le sommeil. C’est cette lumière bleue des écrans qui dérègle notre horloge et cause un trouble du sommeil.

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Selon le Pr Y.Touitou les conséquences vont au delà du manque de sommeil.

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Les autres risques pour la santé :

 

Mais ce n’est pas tout. Le sommeil est la première conséquence que nous puissions voir à court terme. Un problème en entrainant un autre, beaucoup de troubles de la santé découlent du manque de sommeil :

 

Image avancée sur les principaux risques pour la santé d’une utilisation abusive des écrans.

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Ce que l’académie nationale de médecine recommande

Pour que votre enfant encoure le moins de dangers possibles, l’académie de médecine recommande avant tout d’interdire l’exposition aux écrans pour les enfants âgés de moins de 3 ans.
De cesser tout écrans une heure avant le coucher et de pratiquer du sport ou une activité physique, au moins une heure par jour. Enfin, d’organiser sa journée en respectant un programme horaire régulier.

 

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Image avancée sur les principaux risques pour la santé d’une utilisation abusive des écrans.

 

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La population française

compte plus de 20 % de myopes

Lors du 125ème congrès de la Société Française d’Ophtalmologie, réalisé en mai 2019, le Pr Nicolas Leveziel, chef du service d’ophtalmologie au CHU de Poitiers a présenté les premières données de la plus grande étude jamais menée sur la myopie en France. Résultats : 20% des enfants de 0 à 18 ans sur les 500 mille enfants analysés sont myopes. Chez les adultes le taux s’élève à 37 % sur les plus de 2 Millions d’adultes testés.
Deux facteurs sont déterminants : l’hérédité et l’environnement. Pour le premier facteur, il s’agit de tirer des mêmes gênes que son entourage. Ainsi, un enfant dont les deux parents sont myopes a 6 fois plus de chance d’être myope à son tour par rapport à un enfant ayant deux parents sans troubles visuels. Pour le second, le numérique et son ascension fulgurante, au cours des dernières années, sont à l’origine de ce chiffre en constante évolution. Le manque d’exposition à la lumière du jour et le temps passé à solliciter sa vision de près, notamment sur les écrans, font augmenter le risque de myopie. Selon l’étude Elabe pour Axa Prévention et SOS Addictions, parue en octobre dernier, il serait même inconcevable pour 60 % des sondés de passer une journée sans son téléphone.

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3 questions au Pr Pierre Wary, ophtalmologue à Marseille

Pierre Wary, ophtalmologue dans le 11 ème arrondissement de Marseille, affirme ce phénomène de myopie, surtout chez les jeunes. Les écrans sont la principale cause de ces troubles visuels. L’ophtalmologue se dit même inquiet pour les prochaines générations.

Quels sont les symptômes que provoque le numérique sur la vision ?
Tout d’abord, un déclenchement d’une myopie plus précoce. Ensuite, la lumière bleue des écrans provoque des lésions rétiennes. L’usage prolongé des écrans peut également provoquer une irritation et une sécheresse des yeux, voire une fatigue oculaire.

L’ascension du numérique est-elle dangereuse pour la vue des Français ?

Le numérique n’est pas dangereux pour la vue. La surconsommation du numérique est dangereuse. De nos jours, avec toutes ces inventions technologiques, les tablettes, les Ipod etc… les français sont plus rapidement entrainés sur ces écrans et en deviennent accrocs. Le problème est qu’ils vont regarder des films à la chaine sur leur lit grâce à leur tablette, jouer en boucle à la console sans accorder de réelles pauses. Les enfants sont de plus en plus touchés. A ce rythme, d’ici quelques années, 50% de la population sera myope.

Redoutez-vous un boom des visites une fois le déconfinement possible ?

Un boom, peut-être pas. Le virus et le confinement ne vont pas arranger la situation c’est clair. Les adultes sont en télétravail. Les enfants ont des cours en visioconférence et quand ils n’ont pas cours, vu qu’ils ne peuvent pas sortir, ils se replongent dans les écrans. C’est malheureux mais je suis inquiet pour les futures générations.

 

Enzo Fiorito, Guillaume Richaud

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La montée du cyberharcèlement depuis le début du confinement

La France est entièrement confinée depuis le 17 mars. Mais alors que les Français sont contraints de rester chez eux, les associations et les plateformes qui luttent contre le cyberharcèlement tirent la sonnette d’alarme face à l’explosion de cette pratique, notamment sur les réseaux sociaux : Snapchat, Telegram et Instagram.

Une hausse estimée « à environ 20% »

Effectivement, le cyberharcèlement connaît une nette hausse depuis le début du confinement en France, soit depuis maintenant 2 mois. Une hausse estimée à « environ 20% » par Samuel Comblez, Directeur des Opérations de l’Association e-Enfance, qui lutte contre la cyber-violence. Alors que le phénomène est loin d’être nouveau en France, Samuel Comblez explique cette soudaine recrue d’aisance du cyberharcèlement au fait « que les mineurs sont davantage sur les réseaux sociaux, du fait d’une augmentation de leur temps libre liée au confinement ».

« La plus jeune victime, c’était une jeune fille de 10 ans »

Une augmentation des signalements également constatée par le groupe stop.fisha (à retrouver sur Instagram), qui lutte contre le cyberharcèlement en traquant les comptes, en recueillant les témoignages des victimes et en leurs proposant une aide juridique. Une hausse qui touche toutes les tranches d’âge, comme l’évoque Maëva, membre du collectif stop.fisha : « La plus jeune victime, c’était une jeune fille de 10 ans… et on a reçu des messages de femmes en âge d’être maman ». Malgré tout, les enfants et les adolescents restent majoritairement les plus touchés par le cyberharcèlement et notamment les jeunes filles.
Mais le cyberharcèlement c’est quoi ? C’est le fait qu’un individu ou un groupe d’individus, utilise un type de communication électronique, à savoir : un téléphone, les réseaux sociaux, les forums, les jeux en ligne, les courriers électroniques… dans le but de commettre un acte agressif, intentionnel et répété à l’encontre d’une personne. L’objectif des agresseurs étant de causer du tort, obtenir des données personnelles, faire du chantage ou encore, demander de l’argent à leur victime.

« Les comptes « fisha » ont considérablement augmenté »

Alors qu’il existe de multiples formes de cyberharcèlement, depuis le début du confinement en France, l’utilisation de certaines pratiques a fortement augmenté, selon les propos du Directeur des Opérations d’e-Enfance : « Les comptes « fisha » (qui publient des photos de jeunes femmes, la plupart du temps mineures, dénudées et sans avoir leur consentement) ont considérablement augmenté. On a également constaté une augmentation des chantages à la webcam… des jeunes qui échangent avec un partenaire amoureux ou pas… en s’envoyant des photos ou des vidéos d’eux, plus ou moins dénudés. »

Pour remédier au cyberharcèlement, les victimes tout comme leurs familles et les professionnels peuvent :

• Appeler le numéro vert Net Ecoute (0800 200 00), dirigé par l’Association e-Enfance, pour obtenir des conseils et recevoir de l’aide pour retirer des vidéos ou des photos
• Effectuer un signalement sur la plateforme gérée par la police (PHAROS), ou sur le site internet : Pointdecontact.net
• Se rendre dans un commissariat ou une gendarmerie pour porter plainte
• Obtenir des renseignements et des aides auprès des collectifs et/ou groupes présents sur les réseaux sociaux : stop.fisha, harcelement.online, Féministes contre le cyber-harcèlement…

« Les contrôles ne sont pas assez suffisant »

Malgré tout, la lutte contre le cyberharcèlement reste difficile, car elle doit nécessairement passer par une coordination de tous les acteurs du numérique, des réseaux sociaux, jusqu’aux plateformes de contrôle, en passant par le gouvernement. Une coordination qui ne semble pas être irréprochable pour de nombreuses associations. Du côté du collectif « stop.fisha », ce sont les plateformes qui posent problème : « Les contrôlent ne sont pas assez suffisant, il y a trois plateformes sur lesquelles on signale : Pharos, Net Ecoute, Pointdecontact.net… Et sur Pharos pas exemple, le nombre de signalements est limité à 6 par jour… ». Tandis que du côté de l’association e-Enfance, on dénonce le manque de réactivité des réseaux sociaux : « Le problème du confinement, c’est que la masse des signalements a augmenté, alors qu’en parallèle la réactivité des réseaux sociaux n’a elle, pas augmenté au même rythme. Le temps d’attente pour résoudre les problèmes a donc augmenté, alors que quand on est une victime on a envie que les choses soient rapidement résolues. »
Autant de failles dans le système de lutte contre le cyberharcèlement qui permettent aux auteurs des attaques de ne jamais être identifiés et donc de ne pas être inquiétés par la justice, la plupart du temps…

Clément MANZI, FABIO PIAZZA

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Municipales : À Marseille, demain est toujours plus loin

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Sur fond de crise sanitaire, les élections municipales sont plongées dans le flou depuis le report du second tour en mars dernier. Marseille demeure dans l’inconnu pour son avenir où Jean-Claude Gaudin mène toujours la barque du navire. Les candidats se préparent à une future reprise en respectant les règles barrières.

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EDITO

Un petit tour et puis… plus rien.
Enfin, presque. 
Depuis deux mois, Marseille, comme la moitié de la planète, vit au rythme du confinement. Mais la ville ne s’est pas confinée à n’importe quel moment de son histoire.
 

Car le 15 mars dernier, le Printemps marseillais (23%) est arrivé en tête au premier tour des élections municipales. Plus qu’un coup de maître pour ce rassemblement qui replace la gauche en première position d’un scrutin marseillais pour la première fois depuis 1989 

Ce résultat sonnait le glas pour l’équipe sortante. Empêtrée dans une crise du logement, bien avant la crise sanitaire, la majorité municipale se voyait délaissée d’une large partie de ses électeurs. 

Mais voilà, le Coronavirus a rebattu les cartes électorales. Les Municipales ne sont plus la priorité des Marseillais et les Républicains, boudés lors du premier tour, sont revenus au premier plan à l’instar du maire, presque, sortant Jean-Claude Gaudin définitivement insubmersible.    

Le baron de la droite locale est resté le capitaine du navire marseillais malgré sa lassitude, 25 ans après sa prise de pouvoir. Pour combien de temps encore ? Personne ne le sait mais un dénouement est attendu par tous 

Un deuxième tour en juin ou repartir de zéro en septembre : voici les deux hypothèses pour la suite des élections municipales 

Quoi qu’il en soit, la vérité de demain ne sera sans doute pas celle d’hier. Et les scores établis en mars dernier seront peut-être bien loin de ceux qui valideront le prochain maire de Marseille.   

À qui profitera la crise ? Et pendant cette période, comment les uns et les autres ont-ils tenté de continuer à exister, coincés entre l’union nationale d’un côté et le devoir d’agir de l’autre ? 

Autant de questions auxquelles ce long format essaie de donner des pistes de réponse. 

Clément Labat-Gest

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Reprendre avec un second tour en juin ou repartir à zéro en septembre… ces deux hypothèses sont mises sur la table mais l’incertitude plane toujours sur les élections municipales. 

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Oublié durant le confinement, le scrutin électoral redevient un sujet majeur à l’approche du 11 mai. Mais comment ? Et quand ? La tenue des élections municipales demeure un flot de questions. Le gouvernement navigue à vue et les dernières déclarations du ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, confirment ce tâtonnement : « On peut travailler sur une hypothèse municipale fin septembre, mais ce n’est qu’une possibilité. Pour faire l’élection en juin, il faudrait d’abord un avis du conseil scientifique.«  

 

Deux hypothèses s’offrent donc au gouvernement : conserver les résultats du 15 mars et reprendre avec un second tour en juin ou repartir de zéro en septembre, voire octobre. Le premier tour n’aurait jamais dû se tenir, surtout dans la situation sanitaire dans laquelle était le pays en mars. Cela a faussé les résultats car l’électorat de la droite ne s’est pas déplacé », analyse Michel Peraldi, sociologue et auteur du livre « Gouverner Marseille ». « Les plus de 60 ans ont eu peur d’aller voter en raison de l’épidémie. Le report de l’élection a été une bonne nouvelle. Cela redistribue les cartes pour la suite. »

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De fait, le 15 mars dernier, et alors que l’épidémie de Coronavirus commençait à s’intensifier sur le territoire, le premier tour des élections municipales étaient maintenues par Emmanuel Macron lors de son annonce télévisuelle du 12 mars. À Marseille, le scrutin, marqué par un taux d’abstention record (67,45%), hissait le Printemps marseillais en tête avec 23% devant les Républicains (22%) et le Rassemblement national (19%). Un tour de force réussi par cette union puisqu’elle replaçait la gauche en première position d’un scrutin municipal depuis 1989 et la victoire de Robert Vigouroux. 

 

Pourtant, deux mois plus tard, l’espérance de mars est devenue l’attente de mai. Jean-Marc Coppola, tête de liste du Printemps marseillais dans le secteur 8, déplore le manque de transparence du gouvernement : « Le report du scrutin restait prévisible et on ne comprend toujours pas la tenue des élections en mars. On est passés de la stupéfaction au brouillard le plus complet. On ne connaît pas les dates pour la suite.” Pourtant, l’attente et le flou deviennent de la colère pour certains partis. 

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C’est un délit démocratique grave, car les résultats du 15 mars pourraient ne pas servirLa loi impose que le second tour ait lieu le dimanche suivant. Il aurait fallu annuler ce premier tour, quand la décision de fermer tous les commerces a été prise. Au niveau national, toutes les formations politiques n’ont pas été consultées, y compris la nôtre. 

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Même son de cloche pour le Rassemblement National. Avant de penser à la suite, le parti de Stéphane Ravier dénonce les tergiversations du gouvernementCe scrutin n’aurait jamais dû se tenir en mars dernier. Quelle aurait été la légitimité du vainqueur alors qu’il y a eu 30% de votants lors de ce premier tour ?, s’interroge Antoine Baudino, assistant du candidat. À l’instar des cadres du parti, les têtes de liste locales proposent même un report des élections municipales en mars 2021”. 

 

La réponse interviendra le 23 mai prochain à la suite de l’avis du conseil scientifique. Tous les acteurs politiques attendent désormais une réponse et un dénouement à ce scrutin électoral même si pour l’heure n’est pas encore à la politique. La priorité doit être la santé », insiste Ludovic Perney, tête de liste dans le secteur 4 pour le candidat Bruno Gilles (DVD). « On ne peut pas demander aux gens d’aller voter en prenant des risques.

Clément Labat-Gest et Sévan Yessayan

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La vérité d’aujourd’hui n’est pas celle de demain. Le 15 mars dernier, le Printemps marseillais et Michèle Rubirola célébraient une victoire inespérée lors du premier tour des élections municipales et incarnaient un nouveau souffle pour la ville après 25 ans de Jean-Claude GaudinCe résultat sonnait le glas pour la majorité sortante boudée par ses électeurs en raison de la politique menée (crise du logement, insécurité, intensification des inégalités… etc.) lors de la dernière mandature. 

Mais voilà, la crise sanitaire a rebattu les cartes électorales. « Ce n’est plus le même contexte qu’en mars, c’est une certitude, confirme Éric Puech, journaliste à La Provence qui a suivi cette campagne pour le quotidien régional. Il y a encore quelques mois, il y avait un sentiment de colère et de lassitude par rapport à tous ceux qui incarnaient le règne Gaudin.” Toujours en place, avec le flou autour des municipales, les Républicains occupent l’espace médiatique et essayent de recréer un lien avec son électorat. 

 

Un report favorise l’équipe municipale en place, c’est une évidence, insiste le sociologue Nicolas Maisetti. Les habitants, malgré une forme de rancœur, je pense notamment dans le secteur 1 (1er et 7e arrondissements), se rappelleront des actions mises en place durant cette période.«  Les maires de secteur (Sabine Bernasconi, Yves Moraine, Lionel Royer-Perreaut et Julien Ravier) se déploient depuis plusieurs semaines afin de répondre aux attentes des Marseillais. 

Ils peuvent compter sur les soutiens importants de Renaud Muselier au conseil régional et Martine Vassal au département, sans oublier l’inamovible Jean-Claude Gaudin à la tête de la ville. « Contrairement aux autres, ils auront un bilan à présenter à la sortie de la crise, analyse Éric Puech. Et alors que le débat n’était pas politique depuis deux mois, on voit certains candidats commencer à sortir du bois comme Sébastien Barles, Michèle Rubirola ou Stéphane Ravier. » 

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Des têtes de liste prêtes à dégainer aux moindres faux pas des Républicains et revenir dans le jeu politique. Pourtant, un autre parti pourrait tirer son épingle du jeu : La République en Marche. Très décevants durant ces élections municipales à Marseille, comme dans la majorité des grandes villes, Yvon Berland et le parti presidentiel aimeraient surfer sur un deconfinement réussi dans le cas où les compteurs seraient remis à zéro. Néanmoins, la politique n’est pas la priorité des Marseillais.

Déjà marqué par un faible taux de la participation (32,55%), les élections municipales pourraient ne pas susciter une vague d’enthousiasme.

« La suite du scrutin dépend de la volonté des électeurs d’aller voter. Ils vont sortir d’une période où psychologiquement, cela a été difficile pour eux« , certifie Alain Lothe, tête de liste dans les 2e et 3e arrondissements pour Samia Ghali (DVG). D’autres, en revanche, espèrent un sursaut  des électeurs. 

Le Rassemblement national, troisième à l’issue du 15 mars, loin de ses ambitions, n’a pas dit son dernier mot. « L’électorat de la gauche a sans doute eu un électorat qui s’est senti moins vulnérable à la crise sanitaire. Le nôtre est celui qui s’est le plus abstenu », regrettait Stéphane Ravier au micro de France bleu en espérant un regain de participation pour la suite du scrutin. Une chose est sûre, cette période et ce flou autour de l’avenir des élections municipales ne favorisent guère les petits candidats.  

« J’emprunte de l’argent sur mes biens pour faire cette élection, déplore Hervé Menchon, tête de liste EELV dans les 9e et 10e arrondissement. Durant mes jours de campagne, je ne reçois pas de salaire. Le report du second tour ne va engager et ne favoriser que les candidats riches et puissants, les sortants et les gros”. Difficile de savoir précisément à quel candidat va profiter cette crise du Coronavirus. La suite le dira mais la politique va bientôt reprendre ses droits, pour enfin, désigner un successeur à Jean-Claude Gaudin.

Idriss Ahamada et Clément Labat-gest

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L’emblématique maire de Marseille devait tirer sa révérence en mars dernier à l’issue des élections municipales mais Jean-Claude Gaudin tient toujours le navire pour gérer cette crise sanitaire. Pourtant, l’édile garde le cap contre son gré lassé par les nombreuses critiques à son égard.

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Il avait tourné la page de 50 en politique… Mais voilà, crise du Covid-19 et report des municipales obligent, Jean-Claude Gaudin a dû réinvestir ce bureau de maire de Marseille qu’il occupait depuis maintenant 25 ans. Une fonction à laquelle il s’est longtemps accroché en cumulant quatre mandats depuis 1995 et une dernière réélection en 2014 alors qu’il était âgé de 76 ans. Le Mazarguais, qui avait finalement accepté de se séparer de la politique, se retrouve lui « confiné » dans son costume de maire avec une crise sanitaire jamais vue auparavant, à gérer.

« Bien entendu, j’étais sur le départ dans ma tête depuis un moment. Là… je fais une prolongation« , confiait l’édile au Parisien début avril. Toujours en place, Jean-Claude Gaudin passe à l’Hôtel de ville « un jour sur deux ». Le reste du temps, il est dans sa résidence secondaire à Saint-Zacharie, dans le Var. Connecté, il prend plus régulièrement la parole par l’intermédiaire des réseaux sociaux. « Je continuerai à prendre toutes les mesures nécessaires pour vous offrir la meilleure protection« , assurait-il en avril dernier tel un chef de tribu veillant sur ses enfants.

Pourtant, Jean-Claude Gaudin, lassé par les nombreuses années au pouvoir et les critiques à son égard, se voit forcé de garder cette fonction. « Il est profondément agacé par cette situation« , confirme Gilles Rof, correspondant pour Le Monde à Marseille, qui a notamment réalisé plusieurs documentaires sur le baron de la droite locale. Eric Puech rejoint son confrère sur ce point. Pour le journaliste politique de La Provence, sa prolongation à la tête de la cité phocéenne « ne l’enchante pas plus que ça, surtout en temps de crise sanitaire ».

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Pour faire face à cette épidémie, le maire avait réuni en début de crise un « comité d’action face à l’urgence » par visioconférence, une cellule de crise inédite réunissant la mairie, le département présidé par son « héritière désignée » Martine Vassal, toutes les autorités locales et un représentant de chaque forces politiques marseillaises. Une initiative saluée par tous, également par l’opposition, qui en ces temps de crise a rangé la hache de guerre de la campagne des municipales.

« C’est un moment d’unité municipale, on se déleste de son étiquette« , affirmait le sénateur et candidat à la mairie RN Stéphane Ravier au Parisien. Jean-Claude Gaudin a aussi vanté tout au long de cette crise les « excellents » travaux réalisés par le Professeur Didier Raoult, l’autre « grand gourou » marseillais durant cette situation inédite. Les deux hommes échangent régulièrement au téléphone ou par visio-conférence. 

Quant à sa santé, si plusieurs élus locaux des Républicains ont contracté la maladie, comme Martine Vassal en mars dernier. Lui l’assure il n’a rien, il a même été testé à deux reprises par mesure de sécurité. À l’aube du déconfinement annoncé, Jean-Claude Gaudin qui avait tourné la page sur sa vie politique marseillaise, verra-t-il son image redorer quant à sa gestion de la crise ? Gilles Rof ne le croit pas : « Le mal est fait, la gestion de cette crise ne pourra pas rattraper son bilan écorné, notamment par les effondrements de la rue d’Aubagne et la situation des écoles.« 

Bilel Tosto et Maroine Jit

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Alors que le déconfinement se profile à l’horizon, les candidats doivent s’adapter aux différentes règles sociales établies pour mener leur campagne.

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Dans moins de 20 jours, le gouvernement mettra fin à la période de doute concernant le futur des élections municipalesreprendre avec un second tour en juin ou repartir de zéro en septembre, voire octobre. Pourtant, malgré cette future l’annonce, plusieurs interrogations se posent sur le déroulé de la campagne électorale. Les candidats devront respecter les différentes règles établies par le gouvernement

Garder le mètre de distance, se laver les mains régulièrement, faire des rassemblements de dix personnes maximums… la liste des contraintes demeure longue. De ce fait, les réseaux sociaux deviennent l’outil principal pour continuer la campagne. Pourtant, Christine Juste, tête de liste EELV du 6e et 8e arrondissements, déplore cette solution de facilité : “Ce n’est pas à travers les réseaux sociaux que l’on peut faire campagne. Sur les réseaux sociaux on peut lire plus de messages d’insultes que de vrais débats démocratiques.” 

Campagne en suspens

Plusieurs candidats s’accordent sur le fait de mettre en suspens les élections municipales qui ne sont plus les préoccupations des Français. Au Figaro, Martine Vassal, tête de liste Les républicains à la mairie de Marseille, et par ailleurs infectée par le Covid-19, affirme mettre sa campagne de côté : “Les élections ne sont plus le sujet. Il faut en appeler à la responsabilité de chacun. Nous n’allons pas parler de politique politicienne quand des gens sont en train de mourir. » 

Même son de cloche pour Ludovic Perney, la tête de liste de Bruno Gilles (DVD), dans les 6e et 8e arrondissements, pense avant tout à la vie sociale : “Les gens n’en ont rien à faire de l‘élection municipale, on vit quelque chose de très grave avec une crise économique et sociale certaine ». Faire campagne dans ces conditions demeure donc compliqué et surtout amoral pour d’autres candidats. Certains préférèrent ne pas commenter leurs actions durant cette crise sanitaire pour en tirer profit. 

Adapter les programmes pour l’après confinement

“Nous n’avons pas fait campagne car cela aurait été déplacé de faire de la politique durant cette période, On s’est donc mis au service des plus démunis avec des actions de solidarité, sans aucune récupération, on ne cherche pas à en tirer un bénéfice électoral”, assure Jean Marc Coppola tête de liste du printemps marseillais dans le secteur 8. Pourtant, le Printemps marseillais, arrivé en tête le 15 mars dernier, veut adapter son programme avec cette crise. 

Dans le quotidien La Provence, la tête de liste Michele Rubirola confie ses idées : “On planche sur de nombreuses propositions pour la mise en place du déconfinement mais aussi pour adapter notre programme, à la marge puisqu’on reste là sur nos valeurs.” Une pensée commune à celle de son colistier Jean-Marc Coppola.  

Le membre du Parti communiste français (PCF) détaille sa stratégie pour la suite des élections municipales« On a essayé de garder un lien entre les équipes du Printemps marseillais à la fois au niveau de la ville et des secteurs. On avait besoin d’échanger, d’analyser les interventions d’Emmanuel Macron pour savoir comment nous allons préparer l’après. Quelle campagne nous allons mener pour la suite ? »

Le confinement a stoppé les candidats dans leur élan mais une chose est sûre, la campagne électorale reprendra de plus belle.

Théo Kohlmann

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POADCAST : quel avenir pour la presse écrite ?

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PODCAST

Quel avenir pour la

presse écrite ?

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Avec l’émergence du web, l’avenir de la presse écrite demeure flou. De plus en plus de lecteurs se tournent vers le numérique pour s’informer : plus rapide, gratuit…

Mais le papier a-t-il dit son dernier mot ? Par quels moyens peut-il tenter de survivre ? Nous tentons de répondre à cette question en compagnie de Juliette Pic, journaliste.

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Par Pierre Desurosne et Habib Licir

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Hosts & Guests

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 Resources

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Quisque Lacus Donec  [/et_pb_text][/et_pb_column][et_pb_column type= »1_4″ _builder_version= »3.25″ custom_padding= »||| » custom_padding__hover= »||| »][et_pb_text _builder_version= »3.27.4″ text_font_size= »15px » text_line_height= »1.4em » link_font= »|||||||| » link_text_color= »#fe4943″ header_font= »|||||||| » header_4_font= »Lato|700||||||| » header_4_line_height= »1.8em » background_layout= »dark » custom_margin= »||0px » locked= »off »]

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Un triomphe pour les plateformes de streaming… à double tranchant ?

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Netflix, Disney +, OCS, LaCinétek, etc… Voici les grands gagnants de la crise sanitaire. En prenant des mesures exceptionnelles et en diversifiant leur offre, les plateformes de streaming ont enregistré des chiffres record pendant ces deux mois de confinement. Un succès considérable qui pourrait avoir des effets néfastes sur le monde du cinéma à long terme…

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Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Un proverbe populaire, mais qui est d’autant plus vrai pendant cette période de confinement. Alors que les cinémas, les tournages de films ou les festivals sont totalement à l’arrêt depuis deux mois, les plateformes de streaming engrangent des chiffres record depuis le début de la crise. Comment ne pas être charmer par ces services de films, séries ou documentaires à la demande quand on reste cloîtrer toute la journée chez soi ? Une mission (quasi) impossible.  

 
En seulement deux mois, les audiences de toutes ces plateformes ont doublé voire triplé par rapport aux années précédentes à la même époque. Netflix a séduit près de 16 millions de nouveaux abonnés au premier trimestre 2020 contre 9,6 millions sur la même période l’année dernière, d’après son communiqué de résultats publié mardi 21 avril. Disney + aussi s’est fait remarquer pendant cette période inédite en conquérant 50 millions d’abonnés dans le monde, deux semaines après son arrivée en Europe. Côté français, la plateforme VOD dédiée aux films classiques, LaCinétek, a enregistré des chiffres épatant pendant le mois de mars et d’avril. “Depuis le début du confinement, les chiffres ont été multipliés par 4,5 à comparaison aux semaines précédant la période”, affirme Jean Baptiste Viaud, délégué général de LaCinétek. “ Ainsi, nous comptons entre 10 000 et 12 000 transactions (locations et achats unitaires) par semaine, là où nous étions plutôt autour de 2 500 par semaine avant le confinement. Nous sommes passés de 10 000 abonnés à notre offre « Sélection du mois » juste avant le confinement à 16 000 abonnés à l’heure actuelle.” La plateforme OCS a également pu témoigner d’une hausse notable de ses audiences pendant la crise sanitaire. “Les consommations ont augmenté en moyenne trois fois plus depuis le début du confinement, dévoile Alan Closier, en charge des relations presse pour les séries internationales d’OCS. “Par exemple, sur les TV connectées, nous avons assisté à un triplement des actifs.”   

 

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« Depuis le début du confinement, les chiffres ont été multipliés par 4,5 à comparaison aux semaines précédant la période”

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Mais il ne faut pas limiter le succès de ces plateformes à la crise sociale qu’a subi le monde. Les plateformes de streaming ont mis les petits plats dans les grands en prenant des mesures inédites pendant cette période pour leurs abonnés. “Durant tout le mois d’avril, nous avons proposé une réduction de 1€ valable sur les locations unitaires sur l’intégralité des films du catalogue”, détaille Jean Baptiste Viaud. Ainsi, tous les films en SD étaient à 1,99€ (au lieu de 2,99€) et en HD à 2,99€ (au lieu de 3,99€)”. Pour être au plus près de ses abonnés pendant le confinement, OCS “a mis en place différentes thématiques éditorialistes afin de guider ses abonnés dans le choix de programmes à visionner”, révèle Alan Closier.  
L’un des principaux objectifs de ces plateformes de streaming : attirer une nouvelle clientèle, notamment chez les jeunes, en diversifiant leur offre. “Nous continuons de viser tous les publics, mais plus particulièrement les jeunes, grâce notamment à notre offre par abonnement « Sélection du mois » attractive et abordable”, affirme le délégué général de la Cinétek. Stratégie identique chez OCS qui “souhaite toucher un public large et diversifié”, selon Alain Closier 

Les cinémas face à la déferlante des plateformes de streaming 
 
Si les plateformes de streaming séduisent de plus en plus, quelles vont être les conséquences de la crise sur le monde du cinéma ? À l’arrêt total depuis deux mois, les opérateurs publics, les distributeurs de films ou les exploitants de salles de cinéma vont enregistrer des pertes colossales sur leur revenu annuel, sachant qu’aucune date n’a été encore officialisé par l’Etat pour la réouverture des cinémas. À long terme, le cinéma pourrait aussi subir les effets secondaires du confinement. Le public voudra-t-il retourner au cinéma dans ce climat plus ou moins anxiogène ? Comment faire revenir dans les salles ces spectateurs qui ont pris l’habitude du streaming ? Qu’est-ce qui pourrait les inciter à renoncer au confort du salon ? Comment leur faire préférer la salle obscure aux tablettes et smartphones qui permettent de visionner une série n’importe où, n’importe quand ?  

 

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Cerise Jouinot, directrice du cinéma 3 Casino à Gardanne, s’inquiète des conséquences de la crise sanitaire pour son établissement “ J’ai peur que les gens soient réticents pour revenir dans les salles de cinéma dans ce climat anxiogène favoriser par les médias. Financièrement aussi, cela risque d’être compliqué pour nous. Heureusement que l’on n’a pas trop de charges lorsque l’activité s’arrête”. La directrice espère tout de même que le 7e art va se réinventer pendant cette période et ne pas se laisser engloutir par le succès des plateformes de streaming. « Le cinéma peut devenir une alternative aux événements culturels qui ne pourront avoir lieu cet été. J’ose espérer que le grand écran reste une spécificité culturelle unique pour les spectateurs…” 


Un immense défi auquel vont devoir faire face les cinémas dans les mois, les années qui arrivent. L’État aura un rôle majeur pour aider ces indispensables de la nation. Mercredi 6 mai, Emmanuel Macron a fait plusieurs annonces pour le milieu de la culture et notamment pour l’audiovisuel. Le président de la République s’est notamment engagé à ce que les droits des intermittents du spectacle soient prolongés d’une année. Plus intéressant encore, Emmanuel Macron a indiqué que la directive SMA, obligeant les plateformes de streaming à se conformer à l’exception culturelle française, allait être transposée avant le 1er janvier 2021. Plus précisément, les services linéaires tels que TF1 ou M6 devront investir au minimum 16 % de leur chiffre d’affaires en France dans la production d’œuvres françaises et européennes, et les services non-linéaires comme Netflix, Amazon ou Disney + devront aussi contribuer. Le ministre de la Culture a évoqué un minimum de 25 %. Voilà une mesure qui pourrait rebattre les cartes dans l’univers audiovisuel…  

Lucas Emanuel et Sacha Nabet

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Ci-dessous, en cliquant sur les logos, découvrez les chiffres de cinq plateformes de streaming pendant le confinement.

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