Covid-19 : Un an de pandémie dans les Bouches-du-Rhône

De l’un des premiers vols de rapatriés malades vers Carry-le-Rouet, à la vaccination au Stade Vélodrome, le département des Bouches-du-Rhône vit depuis plus d’un an à travers la Covid-19. A ce jour, la hausse des chiffres entraîne une situation critique dans tout le département.

Il y a un an : « C’était du jamais vu en France »

C’était il y a un « déjà », lorsque le monde ignorait encore tout d’une pandémie mondiale. Dès décembre 2019, des médecins chinois alertaient sur la potentielle gravité d’un nouveau virus, encore inconnu de tous. Depuis, 60.000 personnes en sont mortes en France, dont 3.120 dans les Bouches-du-Rhône. Depuis plus d’une année, les médias du monde entier se sont tournés de nombreuses fois vers les Bouches-du-Rhône : des premiers rapatriés de Wuhan à Carry-le-Rouet, au stade vélodrome transformé en centre de vaccination, en passant par le professeur Didier Raoult.
En effet, les 31 janvier et 1er février 2020, Carry-le-Rouet accueillait quelques 200 rapatriés de Wuhan, en Chine (épicentre de l’épidémie). Il s’agit des premiers vols de rapatriement effectués vers l’Europe. Ces français étaient placés en quarantaine dans un centre de vacances, situé en pleine pinède, avant d’être libérés le 14 février.

Un an après, les carryens et ex-rapatriés se souviennent de cette menace qu’ils pensaient « lointaine » : « On était vu comme des extra-terrestres, avec nos masques et notre confinement, c’était du jamais vu en France. La menace semblait si proche et si lointaine à la fois. », se remémore Sébastien Ricci, journaliste de l’AFP, l’un des premiers rapatriés. « A l’époque, il y a un déjà un an, ça nous faisait rire, maintenant ça nous fait plus rire du tout », se désole Michèle, une caryenne, d’abord sceptique sur l’épidémie de Covid-19.

Dates-clés de l’épidémie à Marseille

Le 17 mars 2020, Marseille s’arrête. Une attestation pour chaque déplacement, une amende en cas d’infraction avec 3. 500 policiers et gendarmes mobilisés pour contrôler : Marseille entre officiellement en confinement. Bars, restaurants, boîtes de nuit, grands lieux publics tels que le Mucem, la Cathédrale de la Major ou encore, la Basilique Notre-Dame de la Garde ; et petits commerçants doivent fermer leurs portes. Pendant le premier confinement, le professeur Didier Raoult, acquiert une popularité et une notoriété médiatique internationale lorsqu’il propose, avec son équipe, un traitement à base d’hydroxychloroquine, pouvant limiter le nombre de cas de Covid-19.

Le 23 septembre, après 5 mois de déconfinement, la région d’Aix-Marseille est placée en « zone d’alerte maximale », synonyme de la fermeture des bars et salles de sport.

Le 17 octobre, un couvre-feu nocturne, de 21h à 6h, est instauré dans la métropole. « La situation est grave », évoquait l’ancien maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin. Le couvre-feu a, ensuite, été avancé à 18 heures le samedi 9 janvier 2021, puis reculé à 19 heures le 1er avril 2021.

Centre de vaccination au stade Vélodrome

Le 15 mars 2021, à défaut de recevoir les supporters, l’Orange Vélodrome, s’est transformé en centre de vaccination. Le stade a ouvert ses portes aux marseillais, venus se faire vacciner contre la Covid-19, jusqu’au 30 juin. Ce lieu a été choisi pour sa position et sa facilité d’accès. Selon un marin-pompier marseillais, investissant dans le lieu, « C’est très central et il y a une proximité des transports en commun, qui permettra aux Marseillais de venir plus facilement ».
L’objectif serait de faire « 1.000 piqûres par jour », déclare Patrick Augier, le contre-amiral des marins-pompiers. « Notre ambition c’est de monter très rapidement à 2.000 vaccins par jour », ajoute-t-il.

Twitt des marins-pompiers de Marseille au stade Orange Vélodrome, pendant la vaccination

A ce jour, 5.200 personnes ont été vaccinées. « Augmenter la cadence est le seul moyen de se sortir de cette épidémie », exprime un de ses collègues. Une situation qui reste, cependant, dépendante de la situation sanitaire puisque, le pic de l’épidémie semble avoir été dépassé et la tension hospitalière est particulièrement forte : 339 cas de Covid-19 ont été hospitalisés à la Conception, Nord, Timone et Sud, ces dernières 24 heures. Parmi eux, 100 patients sont en réanimation.

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