Sida : en pleine pandémie, les plus précaires sont les plus touchés

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Ces derniers mois, les personnes séropositives au sida ont subi la crise sanitaire plus que les autres. Entre difficulté d’accès aux soins et isolement, les populations les plus précaires ont vu leur quotidien changer.

Tout comme les autres maladies, le sida impacte plus largement les personnes en situation précaire que celles qui ont une situation assez stable. La pandémie de covid-19 a montré encore une fois que les plus démunis subissent des changements auxquels il est beaucoup plus dur de faire face. Cela concerne notamment, parmi les séropositifs, les personnes sans domicile fixe, les migrants et les travailleurs du sexe. “Avec les multiples confinements, la possibilité d’avoir un travail au noir qui permet tout juste de s’alimenter s’est réduite”, confie Marjorie Mailland, du Réseau Santé Marseille. Ces personnes qui “déjà n’avaient pas grand chose” se sont retrouvés face à des difficultés extrêmes.

Friederike Spernol, de l’association Sol En Si, affirme une multiplication par deux des demandes lors des collectes alimentaires et vestimentaires depuis le début de la crise, et ce n’est pas tout. Marjorie Mailland fait sonner l’alarme : pour les mois à venir, peu d’aides sont prévues et vont manquer à l’appel. “En 2021 il n’y a presque plus rien de créé. Less aides ne vont bientôt plus subvenir au besoin des séropositifs précaires, surtout au niveau alimentaire et de l’habitat”. De plus, la trêve hivernale prend fin le 31 mai prochain. Ainsi, si elle est satisfaite de tous les protocoles d’urgence pour l’accompagnement des personnes précaires au début de la pandémie, la suite s’annonce plus compliquée. Comme si la pandémie s’arrêtait d’un coup et qu’elle n’avait aucune conséquence. 

Précarité vs traitements du sida

Les personnes concernées, notamment celles qui viennent d’Afrique, auront pourtant besoin d’aides à l’alimentation et à l’habitat. Ce dernier point est d’autant plus complexe que la crise sanitaire a perturbé le fonctionnement des services publics, fermés durant le premier confinement. “La dématérialisation des démarches officielles éloignent les personnes qui ne maîtrisent ou ne possèdent pas d’appareils numériques”, explique Marjorie Mailland. Elle insiste : “C’est inquiétant pour la suite. Il y a des personnes qui ne rentrent pas dans les circuits d’aide sociale, notamment les migrants”.

D’ailleurs, Friederike Spernol appuie ce dernier point. Elle déclare que des personnes séropositives qu’elle accompagne attendent la demande d’asile depuis trois ans. Cela crée un frein à leur prise en charge au quotidien. “Lorsqu’on prend un traitement, certains médicaments nécessitent d’être pris en mangeant. Pour cela, il faut déjà avoir un accès fixe et régulier à un repas complet pour prendre ses cachets”. Friederike Spernol ajoute d’ailleurs que, lorsqu’on vit dans la rue, il s’ajoute une honte maladive liée à la promiscuité qui empêche d’être à l’aise pour les prendre. Si aujourd’hui le sida est contenu en France, c’est justement grâce à ce traitement. Et rater des prises entraîne le “yoyo” de la charge virale.

Baisse des tests sida en France, stabilité à Marseille

Le bilan de dépistage est assez stable sur la métropole Aix-Marseille.
Le bilan de dépistage est assez stable sur la métropole Aix-Marseille. (Crédit @pexels)

En France, ce sont 646 827 tests en moins réalisés en 2020 par rapport à l’année précédente, selon le comité de Coordination de la lutte contre les infections sexuellement transmissibles, et le virus de l’immunodéficience humaine (COREVIH). Si l’impact est fort à l’échelle du territoire national, il est presque inexistant sur la métropole Aix-Marseille. En effet, tous les centres de dépistage ont continué à accueillir du public, selon Florence Nicolai-Guerbe, coordinatrice de tous les CeGIDD de la région PACA et Corse. De même, très peu d’enfants naissent aujourd’hui en étant porteur du VIH. En revanche, les consultations dans les hôpitaux pour les personnes séropositives sont freinées par la saturation des services d’infectiologie. Or, pour bien vivre avec ce virus, il faut que la prise en charge soit faite le plus tôt possible. La prévention combinée le permet notamment, dont le dépistage fait partie.

Avec la prise du traitement dès qu’on est déclaré positif, la charge virale baisse suffisamment pour atteindre au bout de quelques semaines le stade indétectable, dans lequel on ne transmet plus le virus. Ceci est valable pour toutes les formes de transmission : les relations sexuelles, le sang, le fait d’être enceinte ou d’allaiter. 

Jeunesse mal informée

Les jeunes connaissent mal les risques du VIH.
Les jeunes connaissent mal les risques du VIH ; il s’agit pourtant d’un public à risque (@Pexels)

Les jeunes connaissent assez mal ces informations, pourtant public pourtant à risque.  Ceux-ci n’ont pas connu la crise du sida des années 1980. La prévention durant l’adolescence, période de découverte sexuelle notamment, est jugée insuffisante par Florence Nicolai-Guerbe. “Les jeunes n’ont plus peur du sida, et ont parfois des comportements à risque. Les traitements sont méconnus”. Une attitude causée par le recul de la parole autour du sida dans le cercle scolaire, médiatique et familial. “On ne parle plus assez du vih et du sida en dehors des périodes de grande campagne, comme la journée mondiale du sida le 1er décembre par exemple”. De plus, la norme préventive a grandement évolué : “Avant comme prévention on ne parlait que du préservatif. S’il reste le socle de cette prévention, il existe désormais d’autres choses comme la PrEP, que la plupart des jeunes ignorent malheureusement”.

La PrEP, Prophylaxie Pré-Exposition, est “une stratégie de prévention du VIH. Elle consiste à prendre un médicament antirétroviral de manière continue ou discontinue pour éviter d’être contaminé-e par le VIH.” (définition de sida info service). Depuis le 15 avril dernier, tout médecin peut désormais prescrire et renouveler cette ordonnance. Avant, elle était disponible uniquement à l’hôpital ou au CeGIDD. Ces avancées ont pour but de rendre plus accessible la protection face au VIH, notamment celle du public cible (personnes homosexuelles, transexuelles, nées à l’étranger). De ce fait, lorsqu’on est décelé positif très tôt après avoir été contaminé, un autre problème se pose.

« On demande au début la prise immédiate du traitement, qui a parfois quelques effets secondaires légers. Or, certains nouveaux séropositifs se demandent pourquoi prendre des médicaments contraignants alors qu’ils ne ressentent encore aucun effet lié au développement de la maladie.« 

Friederike Spernol

Travail compliqué pour les associations

Les structures d’aide et d’accueil aux personnes séropositives ont dû également faire face à quelques difficultés. Ces centres gratuits ont fait face comme tous les autres secteurs à la nécessité d’adapter leurs actions à cause de la distance sociale. Un frein à l’objectif zéro sida d’ici 2030. Les personnes de ces structures se rendaient ainsi au contact des personnes séropositives afin de leur apporter des masques notamment. Une autre crainte persistait. “Notre public cible avait une forte inquiétude des impacts du coronavirus par rapport à leur séropositivité pendant le premier confinement. Maintenant, avec plus d’informations qu’à l’époque, ils ont dans l’ensemble moins peur.”, déclare Marjorie Mailland.

Friederike Spernol remarque un mécanisme assez similaire sur les personnes contaminées qui ont connu la crise du sida en 1980. “Elles revivent le même schéma qu’à l’époque de leur contamination. C’est la même arrivée d’un nouveau virus, d’une épidémie, effrayant et surprenant. A son arrivée en France on ne sait pas comment l’endiguer, la traiter ou la prévenir. Cela rejoue le même traumatisme de l’incertitude de la part du corps médical”. L’accompagnement des personnes seules et des familles a cependant largement permis de rassurer et de se faire sentir en sécurité ces personnes. En revanche, les ateliers de groupe comme les discussions à thèmes ou les ateliers créatifs ont été limités. La société rejette pourtant souvent les séropositifs, spécialement ceux en situation de précarité. 

La sérophobie, toujours d’actualité

De plus, il existe aujourd’hui toujours un fort rejet des séropositifs, dans le milieu professionnel, personnel ou médical. Ceci est notamment dû au manque de prévention à grande échelle à ce sujet. C’est notamment pour limiter ces difficultés au maximum que sont disponibles à Sol en Si une psychologue, ainsi qu’une assistante sociale. Cette structure dispose également d’une crèche pour les familles avec au moins une personne séropositive. Elle tente cependant de mélanger les enfants avec les autres du quartier, afin de limiter l’exclusion sociale.

Le contact est déjà compliqué pour eux : le port du masque du personnel ne rassure pas un bambin et perturbe son apprentissage de la parole. Tout comme les personnes intervenant auprès du public cible, les séropositifs sont d’ailleurs les plus exposés à la pandémie de covid-19. Faire face à deux épidémies à la fois est une épreuve pour cette catégorie de personnes ; encore une fois, ce sont les plus précaires qui en paient le prix.

Par Maelle Faysse De Mulder.

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Marseille et Covid-19 : un an après

Des premiers malades rapatriés de Wuhan à la transformation du stade Vélodrome en centre de vaccination, la cité phocéenne a joué un rôle majeur dans la lutte contre l’épidémie, même si de nombreuses restrictions n’ont pas toujours été respectées.

Des restrictions aux solutions

14 février 2020. Après une quarantaine de quinze jours à Carry-le-Rouet, les 181 Français rapatriés de Wuhan qui avaient été placés dans un centre sont libérés. Ce n’est qu’environ un mois plus tard, le 17 mars, qu’Emmanuel Macron annonçait le premier confinement sur le territoire français. Selon le président, « nous sommes en guerre ». Afin de lutter contre la pandémie de Covid-19, le gouvernement a donc procédé à la mise en place de nombreuses restrictions. D’une part, l’attestation de déplacement devient obligatoire pour circuler dans nos villes et le port du masque symbolise l’inquiétude et la gravité de la crise sanitaire. Personne ne s’attendait à un tel revirement de situation, alors que des airs de printemps venaient caresser le Vieux-Port et le Parc Borély, depuis monotones, vides et silencieux. Le virus continue cependant de faire toujours plus de victimes alors que la population est quant à elle, de plus en plus réticente aux mesures imposées. Cependant, à Marseille, un espoir naît. Le président de la République va jusqu’à l’hôpital de la Timone pour y rencontrer un certain professeur, du nom de Didier Raoult, médecin et spécialiste des maladies infectieuses et directeur de l’IHU Méditerranée Infection. En effet, son équipe et lui affirment que l’hydroxychloroquine soigne le coronavirus, alors qu’il n’en est rien. Revendiquant la liberté de prescription, nombreux sont les Marseillais à venir se faire tester alors que la passivité est un ordre, se mettant à dos une grande partie de la communauté scientifique.

Une ville rebelle

Alors que Pape Diouf, personnage adoré et respecté des phocéens, s’éteint le 31 mars 2020, emporté par le coronavirus, le Premier ministre annonce le déconfinement pour le 11 mai. Les rues la cité phocéenne retrouvent la vie, les plages et les restaurants jusqu’alors fermés, accueillent en grand nombre les Marseillais. Cependant, les chiffres révèlent que la pandémie fait encore rage. Le gouvernement annonce alors un second confinement national à compter du 29 octobre. Nouvelles restrictions qui ne font pas l’unanimité. Par conséquent, à Marseille, les fêtes clandestines deviennent la routine de nombreux jeunes puisque bars, restaurants et lieux de culture sont contraints de stopper temporairement leurs activités. Même avec l’arrivée du premier vaccin le 27 décembre dernier en France, l’épidémie grandissait encore avec notamment l’apparition d’un cluster du variant britannique sur le territoire phocéen début 2021. Consciente que le seul moyen efficace de sortir de cette crise sanitaire, Marseille a ouvert plusieurs centres de vaccination, en partenariat avec l’ARS Paca. Le Stade Orange Vélodrome, transformé en « vaccinodrome » est l’un d’entre eux. Pourtant, la seconde ville française continue de s’opposer à Paris, puisque le traditionnel carnaval de la Plaine s’est déroulé le 21 mars dernier alors qu’il était interdit, réunissant plus de 6500 personnes.

Covid-19 : Un an de pandémie dans les Bouches-du-Rhône

De l’un des premiers vols de rapatriés malades vers Carry-le-Rouet, à la vaccination au Stade Vélodrome, le département des Bouches-du-Rhône vit depuis plus d’un an à travers la Covid-19. A ce jour, la hausse des chiffres entraîne une situation critique dans tout le département.

Il y a un an : « C’était du jamais vu en France »

C’était il y a un « déjà », lorsque le monde ignorait encore tout d’une pandémie mondiale. Dès décembre 2019, des médecins chinois alertaient sur la potentielle gravité d’un nouveau virus, encore inconnu de tous. Depuis, 60.000 personnes en sont mortes en France, dont 3.120 dans les Bouches-du-Rhône. Depuis plus d’une année, les médias du monde entier se sont tournés de nombreuses fois vers les Bouches-du-Rhône : des premiers rapatriés de Wuhan à Carry-le-Rouet, au stade vélodrome transformé en centre de vaccination, en passant par le professeur Didier Raoult.
En effet, les 31 janvier et 1er février 2020, Carry-le-Rouet accueillait quelques 200 rapatriés de Wuhan, en Chine (épicentre de l’épidémie). Il s’agit des premiers vols de rapatriement effectués vers l’Europe. Ces français étaient placés en quarantaine dans un centre de vacances, situé en pleine pinède, avant d’être libérés le 14 février.

Un an après, les carryens et ex-rapatriés se souviennent de cette menace qu’ils pensaient « lointaine » : « On était vu comme des extra-terrestres, avec nos masques et notre confinement, c’était du jamais vu en France. La menace semblait si proche et si lointaine à la fois. », se remémore Sébastien Ricci, journaliste de l’AFP, l’un des premiers rapatriés. « A l’époque, il y a un déjà un an, ça nous faisait rire, maintenant ça nous fait plus rire du tout », se désole Michèle, une caryenne, d’abord sceptique sur l’épidémie de Covid-19.

Dates-clés de l’épidémie à Marseille

Le 17 mars 2020, Marseille s’arrête. Une attestation pour chaque déplacement, une amende en cas d’infraction avec 3. 500 policiers et gendarmes mobilisés pour contrôler : Marseille entre officiellement en confinement. Bars, restaurants, boîtes de nuit, grands lieux publics tels que le Mucem, la Cathédrale de la Major ou encore, la Basilique Notre-Dame de la Garde ; et petits commerçants doivent fermer leurs portes. Pendant le premier confinement, le professeur Didier Raoult, acquiert une popularité et une notoriété médiatique internationale lorsqu’il propose, avec son équipe, un traitement à base d’hydroxychloroquine, pouvant limiter le nombre de cas de Covid-19.

Le 23 septembre, après 5 mois de déconfinement, la région d’Aix-Marseille est placée en « zone d’alerte maximale », synonyme de la fermeture des bars et salles de sport.

Le 17 octobre, un couvre-feu nocturne, de 21h à 6h, est instauré dans la métropole. « La situation est grave », évoquait l’ancien maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin. Le couvre-feu a, ensuite, été avancé à 18 heures le samedi 9 janvier 2021, puis reculé à 19 heures le 1er avril 2021.

Centre de vaccination au stade Vélodrome

Le 15 mars 2021, à défaut de recevoir les supporters, l’Orange Vélodrome, s’est transformé en centre de vaccination. Le stade a ouvert ses portes aux marseillais, venus se faire vacciner contre la Covid-19, jusqu’au 30 juin. Ce lieu a été choisi pour sa position et sa facilité d’accès. Selon un marin-pompier marseillais, investissant dans le lieu, « C’est très central et il y a une proximité des transports en commun, qui permettra aux Marseillais de venir plus facilement ».
L’objectif serait de faire « 1.000 piqûres par jour », déclare Patrick Augier, le contre-amiral des marins-pompiers. « Notre ambition c’est de monter très rapidement à 2.000 vaccins par jour », ajoute-t-il.

Twitt des marins-pompiers de Marseille au stade Orange Vélodrome, pendant la vaccination

A ce jour, 5.200 personnes ont été vaccinées. « Augmenter la cadence est le seul moyen de se sortir de cette épidémie », exprime un de ses collègues. Une situation qui reste, cependant, dépendante de la situation sanitaire puisque, le pic de l’épidémie semble avoir été dépassé et la tension hospitalière est particulièrement forte : 339 cas de Covid-19 ont été hospitalisés à la Conception, Nord, Timone et Sud, ces dernières 24 heures. Parmi eux, 100 patients sont en réanimation.

https://www.google.com/maps/d/u/0/edit?mid=1XlNVAp-xz1jWspD2_BtnhWn755yIXZWM&usp=sharing

Covid-19 : Marseille, un an après

Voilà un an que les premiers cas de coronavirus ont été détectés à Marseille. A ce jour, la Ville a ouvert plusieurs centres de vaccination. Retour sur une année de crise sanitaire dans la cité phocéenne.

Le 17 mars 2021 a symbolisé le jour des « un an » depuis le premier confinement. En janvier 2020, des Français à provenance de Wuhan, la ville chinoise où les premiers cas de Covid-19 ont été détectés, sont rapatriés à Carry le Rouet, à l’ouest de Marseille. Un an après le Vélodrome se transforme en centre de vaccination géant. Aujourd’hui, ce sont des centaines de personnes qui sont vaccinées au Vélodrome chaque jour.

Arrivée du virus à Marseille

La première fois que le coronavirus se rapproche de Marseille, c’est lorsque des Français sont rapatriés de Wuhan et mis en quarantaine à Carry le Rouet, à l’ouest de Marseille fin janvier 2020. A cette époque seul 6 cas sont recensés en France. Un mois, plus tard, un premier cas est compté à l’hôpital de La Timone.
Les marins-pompiers marseillais commencent à analyser les eaux-usées de la ville pour rendre compte de la propagation du virus dès juin 2020. Leurs analyses rendent compte d’une circulation active du virus dans les eaux usées marseillaise, notamment dans les écoles et les EHPAD.

Début de la campagne de vaccination

En février 2021, alors que la campagne de vaccination peine a démarrer dans la cité phocéenne, le maire de Marseille s’adresse au président en lui demandant de « tordre le bras » aux laboratoires afin d’avoir plus de doses disponibles. Dès la mi-janvier 2021, la Ville de Marseille ouvre des centres de vaccination, notamment l’Hôpital Européen qui est un centre de vaccination international. A ce moment, seuls les professionnels du milieu de la Santé peuvent recevoir le sérum. Ils ont d’ailleurs le choix entre Pfizer et AstraZeneca.
Le 15 mars, le Vélodrome, temple du sport marseillais, se transforme en vaccinodrome géant. Près de 500 personnes y sont vaccinées dès le premier jour.
Depuis quelques temps, pour ne pas gaspiller les précieuses doses de sérum, le Vélodrome ouvre la vaccination aux personnes non-prioritaires en fin de journée. Le maire, Benoit Payan parle de son intention d’ouvrir un nouveau vaccinodrome.
Cyrielle Blazikowski

L’identité marseillaise à l’épreuve de l’année Covid

Marseille

Touchée mais pas coulée, Marseille chavire depuis un an, au gré de l’année Covid qu’elle vient de traverser. Entre évènements et personnages marquants, la capitale du sud de la France fait face aux coups durs avec sa valeur refuge : son identité.

Le covid aura marqué l'année des marseillais, mais pas que...
Le covid aura marqué l’année des marseillais, mais pas que… crédits Pinterest Françoise Nicolas

Le 17 mars symbolise « Un an » du premier jour du premier confinement, mais ce n’est pas vraiment une date anniversaire comme les autres. Le 31 janvier 2020, sous l’œil des médias du monde entier, 200 Français de Wuhan sont rapatriés à Carry-le-Rouet. Marseille est “entrée en guerre » pour reprendre une expression consacrée. Le cadre permet de s’évader mais pour les expatriés de retour le cœur n’y est pas : ils sont placés en confinement pendant 14 jours.

La pandémie aura également mis à mal ses re(pères). La petite Noa, née le 7 octobre 2020 à Marseille, n’existe pas aux yeux de la loi. Tous deux atteints de la Covid au moment de l’accouchement, ses parents n’ont pas pu déclarer sa naissance à temps. Elle est malgré elle l’un des dommages collatéraux de la Covid.

Personnage à l’identité forte et souvent déroutant, le professeur Didier Raoult, à la tête de l’Institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection (IHU) de Marseille va défrayer la chronique. Ce médecin et chercheur de 68 ans, au CV aussi prestigieux que sa réputation est controversée, assure avoir trouvé un traitement efficace contre le Covid-19, la Chloroquine.

L’OM, le phare de Marseille

Difficile d’évoquer cette année Covid à Marseille sans parler de son club de foot cosmopolite, pilier de son identité. Et qui de mieux que Pape Diouf pour incarner cela. L’ancien président de l’OM, Pape Diouf, est décédé le 31 mars 2020 au Sénégal, après avoir été contaminé par le coronavirus. Il laisse derrière lui un parcours remarqué et remarquable. Les Marseillais sont orphelins de l’homme qui maniait le verbe comme personne.

Sportivement en crise profonde, le club marseillais se sera distingué en dehors des terrains. L’OM ouvre durant le premier confinement son centre d’entrainement Robert Louis-Dreyfus à des femmes battues.

Enfin, il est important de rappeler que l’OM est à nouveau depuis le 15 mars “à jamais les premiers”. Exit les actuelles médiocres performances sportives, place à la vaccination. Cela faisait longtemps que le stade Vélodrome n’avait pas connu une telle affluence. Présents sur place, des Marseillais, venus se faire injecter des doses de vaccins dans le premier vaccinodrome en France.

https://view.genial.ly/606eda0253c43e0d6d0d987a/video-presentation-marseille-lannee-covid
Réalisé par Najib Boulaaouin 8/04/21
L'association Ambassade de Marseille lance la "carte d'identité marseillaise". Une carte bleue et blanche aux couleurs de la ville et de l'OM.
L’association Ambassade de Marseille lance la « carte d’identité marseillaise ». crédits : France Bleu

Fait divers: Un ouvrier enseveli après un glissement de terrain à Marseille

Les Marins pompier en action libèrent l'ouvrier enseveli - Crédit BMPM
Les Marins pompier en action libèrent l’ouvrier enseveli – Crédit BMPM

Marie Fouque

Un homme de 54 ans est victime d’un effondrement sur un terrain dans le 12ème arrondissement de Marseille, il est sorti d’affaire. Les marins-pompiers et militaires ont mis plus de 20h à sortir cet ouvrier piégé dans un amas de matériaux sur un chantier. Une équipe médicale s’est occupée de l’employé dès sa libération. 

Scénario improbable dans le 12ème Arrondissement de Marseille. Un homme coincé pendant 20h sous les décombres d’un chantier. Alors que la victime marchait prêt d’un mur en béton, le sol s’est effondré sous ses pieds, il est tombé à plus de quatre mètres de hauteur, il y est resté plus de 20h.

Les marins-pompiers ont mis 20h à sauver cet ouvrier de 54 ans victime de l’effondrement alors qu’il était sur son lieu de travail lundi à 15h. L’ouvrier était hors de porter, une équipe spécialisée s’est rendue sur place. Les sauveteurs ont sorti les grands moyen en utilisant « la découpe d’une partie bétonnée au moyens d’une lance à plasma » propos recueillis par La Marseillaise.

Il est sain est sauf!

Selon La Marseillaise à 22h40 « une soixantaine de militaires s’affairaient à extraire la victime (…), cette dernière [étant] toujours consciente ». L’homme a été accueilli par une équipe médicale dès sa sortie. Après avoir passé 20h sous terre il est enfin libéré.

Le cas de cet ouvrier de 54 ans n’est pas isolé. Les glissements de sols sont de plus en plus fréquents en France et ceux depuis les années 90. 

Covid-19 : Qui peut se faire vacciner ?

Alors que la campagne de vaccination lancée le 27 décembre dernier, continue à recevoir des volontaires, les conditions d’éligibilité pour se faire vacciner en PACA, restent floues.

Au coeur de tous les débats depuis le début d’année, les vaccins contre la Covid-19 continuent d’être effectué en PACA. Cette campagne de vaccination, qui est gratuite est non obligatoire, a pour but de faire baisser la mortalité et les formes graves de la maladie, protéger les soignants et le système de soins et garantir la sécurité des vaccins pour tous. Des professionnels de santé sont présents pour répondre aux questions que se posent leurs patients, vérifier leur éligibilité et leur délivrer une information complète sur la vaccination.

Cependant pas tout le monde peut se faire vacciner, seules certaines catégories peuvent y avoir droit. Tout d’abord les personnes âgées de 75 ans et plus vivant à leur domicile ou en Ehpad, car ce sont les personnes les plus vulnérables contre la Covid-19. Il y a les malades ayant une pathologie qui les expose à un très haut risque face au coronavirus, ils disposent d’une ordonnance médicale pour se faire vacciner prioritairement. Les individus en situation de handicap vulnérable hébergés en maisons d’accueil spécialisées et foyers d’accueils médicalisées et enfin les professionnels de santé, qui agissent aux quotidiens auprès des personnes vulnérables dans des centres médicaux. Cette partie regroupe aussi les aides à domicile ainsi que les sapeurs-pompiers de plus de 50 ans.

Si vous êtes concerné par la vaccination, il est possible de prendre rendez-vous dans un des 100 centres de vaccination en PACA par internet ou par téléphone. Chaque centre propose une solution de réservation en ligne via Keldoc, Maiia ou Doctolib.En cas de difficulté d’accès à internet, ces démarches peuvent aussi être effectuées par téléphone.

Si vous n’êtes pas concerné par la vaccination, le ministre de la santé Olivier Véran a annoncé au JT de TF1, que d’ici fin aout, la totalité des Français consentant sera vacciné.

Coronarivus : La Ciotat privée de vaccins pendant encore une semaine

Elodie Grillou, la présidente de la communauté professionnelle territoriale de santé Vignes et Calanques a annoncé cet après-midi, lors d’une conférence de presse, que les vaccins du laboratoire Pfizer n’arriveraient pas à temps à La Ciotat. Par conséquent, la campagne de vaccination sera reportée d’une semaine. Lundi, la préfecture de La Ciotat a accepté l’ouverture d’un centre de vaccination. Ce projet a été mis en place par Arlette Salvo, maire de La Ciotat, en collaboration avec la communauté professionnelle territoriale de santé Vignes et Calanques et le Centre Hospitalier. Le centre de vaccination devait ouvrir ses portes dès lundi 25 janvier.

Anais Camizuli : 7 ans de combat contre une « fan »

Le combat continue pour Anais Camizuli ! L’influenceuse suivit par deux millions d’abonnés, s’est rendu au procès qui l’oppose à une ancienne « fan ». L’audience a dû être reportée après que la prévenue a demandé à être présenté devant une expertise psychologique. L’audience est reportée au mois de juin prochain.  « J’aurais préféré que tout se règle maintenant, ça fait sept ans que ça dure, mais je ne vais pas lâcher » annonce déterminée Anais sur ses réseaux sociaux. C’est il y a 7 ans, après avoir remporter la septième saison de secret story que l’influenceuse fait la rencontre de « cette fan » qui lui demandait à l’époque des simples photos et discussions privilégiées. Mais tout dérape très vite, la femme âgée de 37 ans usurpe l’identité d’Anais Camizuli auprès de son opérateur téléphonique, et lui envoie une succession de menace à elle et ses proches.