Féminicides : des chiffres qui augmentent chaque année

Le nombre de féminicides ne cesse d’augmenter en France et dans le monde. En ce novembre 2022, un nouveau féminicide inquiète sur les chiffres. Les mobiles sont nombreux tout comme les victimes. 

En France, le bilan s’alourdit pour les féminicides. Dans les Hauts-de-Seine, un femme est morte mardi 1er novembre. Elle devient la 101ème victime de féminicide depuis le début de l’année. En 2021, c’est plus de 120 femmes qui sont mortes. Un chiffre en « augmentation de 20 %  par rapport à l’année précédente », selon les chiffres du ministère de l’Intérieur. Les femmes restent les principales victimes : 122 sont décédées contre 21 hommes. Les profils restent aussi les mêmes. C’est principalement des victimes féminines et des auteurs masculins, « dans 86% des cas » selon Vie Publique, qui sont recensés par la police. Parmi eux, 70% n’exerçaient pas d’activité professionnelle et 25% étaient déjà connus des services de police. En moyenne, un meurtre est enregistré tous les deux jour et demi. La fin de l’année et dans 2 mois et le nombre de victime n’est malheureusement pas prêt de diminuer.

Un fléau mondial

Sur tous les continents, les féminicides touchent aussi une grande majorité de femmes. Selon Onu Femmes, « l’Asie arrive en tête avec 20 000 femmes assassinées ». Juste derrière, l’Afrique compte 19 000 victimes, l’Amérique 8 000, l’Europe 3 000 et l’Océanie, loin en bas du classement, avec 300 décès. A l’échelle européenne, l’Allemagne est sur la première marche du podium. En effet, d’après un rapport de l’Eurostat, « 189 femmes sont tués en 2017, suivie de la France avec 123 meurtres, puis la Roumanie (83), le Royaume-Unis (70), l’Italie (65) et l’Espagne (54) ». De l’autre côté de l’Atlantique, c’est le Mexique qui prend la tête de la liste avec « 369 femmes tuées ».

Quels sont les mobiles ?

Les victimes viennent de tous les milieux sociaux. Les disputes sont les principales causes du passage à l’acte et se traduisent par l’usage « d’armes blanches dans 35% des cas ou d’armes à feu pour 32% des faits » relaye Vie Publique. Le refus de séparation est le deuxième motif de meurtre. Pour les femmes « la rupture est un moment très risqué », selon Le Monde. La jalousie ferme le podium puis la domination. Dans 35% des crimes, les autres s’acharnent sur leur victime. Le plus souvent, l’auteur des faits est marié et a entre 30 et 49 ans. L’alcool est un motif relevé au moment des faits. 54% de ces situations note la présence d’alcool.