Des étudiants délaissés par leur établissement scolaire

étudiants - crise sanitaire - covid 19 - abandon scolaire

Depuis le premier confinement, de nombreux étudiants subissent le revers de la crise sanitaire. Cours à distance, sentiment d’abandon ou encore annulation de leurs échanges universitaire, cette population est l’une des plus impacté par le covid 19.

Victoria Simoës Massoni, 22 ans, danseuse semi-professionnelle s’est retrouvée du jour au lendemain dans le flou le plus total. Complètement abandonnée par son école, Victoria s’est sentie délaissée, seule face à elle même durant cette crise sanitaire.

« Tout a commencé en mars 2020, lorsque j’étais à New-York et que l’épidémie du Covid 19 à démarré. J’ai dû immédiatement quitter le territoire américain, abandonnant mes cours de danse à la « Joffrey Ballet School. J’ai également laissé tomber mes études en Art à l’université du New Jersey», témoigne la danseuse de ballet. De retour en France, l’étudiante continu, malgré le décalage horaire, sa formation de danse et ses cours en visioconférence« Ce n’était vraiment pas facile, j’étais très déboussolée physiquement et mentalement », explique-t-elle « Il m’arrivait de terminer un cours ou un entraînement de danse à trois heures du matin ».  

Ne pouvant pas reprendre ses études aux Etats-Unis, en septembre 2020 elle intègre l’académie internationale de danse de Leila Da Rocha et Patrick Dupont, la White Eagle Dance Academy, à Bordeaux. « C’est une école professionnelle et réputée en France, où je me suis très rapidement sentie bien », assure la ballerine.
Un accompagnement sportif et scolaire très sérieux dans cette école qui correspond aux attentes de Victoria.
« En quelques semaines j’ai progressé et j’ai repris du plaisir à danser sur le plancher d’une salle de danse », reconnaît Victoria.
Elle ajoute que « c’était un soulagement pour moi après ces six mois enfermés chez moi dans un 40m2, où il était difficile de m’entraîner ».

Cours de ballet à la Joffrey Ballet School à New-York, Novembre 2019. © Sacha Dourian

« La formation s’est arrêtée du jour au lendemain »

« Le cauchemar a recommencé un mois après ma rentrée ». En octobre un cluster est détecté à l’internat où beaucoup de danseurs ont été contaminés. Suite à cela, l’école a été contrainte de fermer ses portes pour deux semaines minimum.
« ça a commencé par un isolement de 14 jours, comme les mesures sanitaires le stipulaient», explique la jeune femme.
« Après ça, le gouvernement ordonne la fermeture de toutes les salles de sport et studios de danse pour une durée indéterminée.
Et là tout s’est effondré dans ma tête ». Une restriction sanitaire qui a directement pénalisé les sportifs de haut niveau. Même avec cette étiquette là, aucun cours ne pouvait être envisagé en présentiel.

« Depuis ce jour ma formation s’est arrêtée et l’école a définitivement fermé définitivement  ses portes ». Abandonnée sans aucune explication autre que celle de la crise sanitaire, l’étudiante s’est retrouvée seule face à elle-même. « Aucune mesure n’a été mise en place par l’académie afin d’entretenir mon corps et mon esprit », rapporte Victoria. « C’est -à -dire que l’on a complètement été délaissé », ajoute-t-elle frustrée. Aucun cours de danse en vidéo conférence a été donné, « la formation s’est arrêtée du jour au lendemain sans explication ». 

« J’étais mal, très mal, les trois mois qui ont suivi étaient un calvaire »

Victoria Massoni

Un report de l’année scolaire ne correspondait pas aux attentes de l’étudiante et sportive professionnelle. Tout de même envisagé pour assurer ses études, postule dans de nouvelles écoles. Malheureusement cela n’a pu aboutir, étant donné que la pandémie était toujours présente en janvier 2021. Une nouvelle fois délaissées par son école, elle est rentrée chez elle.
« Je me suis donc retrouvée, comme en mars 2020, toute seule dans mon salon à danser. ll ne fallait que je perde mon niveau et ma forme physique », témoigne-t-elle. « Je travaillais des pas et des sauts. Une chaise me servait d’appui pour faire les exercices de barre et un lino posé au sol pour éviter les blessures. », détaille la jeune femme de 22 ans. 

Entraînement à l’école de danse à Aix en Provence. © Marie Lozzi

Maintenir sa forme physique et mentale malgré tout

Pour conserver son niveau de danse, Victoria s’inscrit aux cours en visioconférence que propose d’autres écoles de danse. Des entraînements indispensables pour la jeune danseuse ballerine.  « J’ai besoin à ce moment-là qu’un professeur me vienne en aide et corrige mes erreurs ». Pour elle, il n’était pas possible de continuer toute seule.
De plus, grâce aux nouvelles mesures établies par le gouvernement, la jeune danseuse a pu, faisant malgré tout partie d’une formation professionnelle, participer à des stages de danse. « Pendant un mois j’ai intégré la Karl Paquette danseur étoile à l’Opéra de Paris », explique l’artiste. Pour progresser davantage, elle loue également un studio de danse à Aix-en-Provence. Où elle prépare et d’enregistre ses vidéos d’auditions dans de bonnes conditions. 

Malgré des baisses de moral et l’envie de tout abandonner, je n’ai pas baissé les bras, j’ai continué de travailler d’arrache-pied sans ne jamais rien lâcher et cela a payé.

Victoria S.M

Lors de cette période compliquée, la jeune femme a su compter sur le soutien de sa famille et ses amis. Grâce à sa détermination et  la présence de son entourage, la danseuse a su remonter la pente. Après plusieurs auditions passées au cours du mois d’avril, elle décroche enfin une place dans une école internationale de danse. « Je suis très heureuse d’intégrer dès le 1er septembre 2021 le Junior Ballet de la compagnie Etoile Ballet Théâtre de Piacenza, en Italie », annonce-t-elle en ajoutant avec beaucoup d’émotion : « C’est un nouveau départ et j’en suis très fière ».

En ce qui concerne son ex école de danse, la formation White Eagle Dance Academy, la famille de Victoria a lancé une procédure judiciaire.  Afin d’obtenir un remboursement de la totalité des cours payés d’avance et non effectués.
« La procédure s’annonce très longue, heureusement que j’ai la chance d’avoir des parents qui me soutiennent et m’aident financièrement pour envisager mon avenir sous de meilleurs auspices », conclue Victoria Simoës Massoni.

Ecoutez – Interview avec Hélène Foxonet, psychologue clinicienne « Ils viennent me voir car ils sont pas bien, il y a une fragilité »


Comme Victoria, de nombreux étudiants ont connu ce sentiment d’abandon par leurs Instituts. Dans les écoles de commerce, beaucoup d’étudiants ont eux subit la situation par l’annulation de leurs échanges à l’étranger

Les étudiants en école de commerce frappé de plein fouet par le covid

En école de commerce de nombreux étudiants peuvent aller étudier à l’étranger comme il était prévu dans leur cursus scolaire. Beaucoup d’entre eux ont vu leurs échanges à l’étranger être annulés. C’est le cas des élèves de 2ème, 3ème et 4ème année en IBBA à Kedge Business School Marseille. 

« J’ai terminé 10 sur 350 élèves, j’ai réellement bossé pour ces échanges et pour pouvoir choisir sereinement le meilleur endroit. »

Quentin Petit Dit Dariel

Quentin Petit Dit Dariel, étudiant en deuxième année IBBA (International Bachelor of Business Administration), à Kedge. Ce cursus compte 4 ans d’étude avec minimum un an et demi d’échange à l’étranger. Malheureusement, comme beaucoup de ses camarade le jeune homme a vu son avenir professionnel prendre du retard. 
En novembre dernier, les élèves ont dû choisir leur voeux en fonction de leur positionnement au ranking. « Mieux tu es référencé, mieux tu pourras choisir là où tu souhaites partir. », explique l’étudiant en marketing. A savoir que , plus le score est élevé, plus le choix sont denses parmi les écoles proposées. « En revanche, ceux qui sont en bas de la liste, prennent les lieux qui restent». 

Faisant partie des dix meilleurs élèves de première et seconde années, , en octobre dernier, il fait le choix de partir à Singapour. L’une des écoles de Kedge la mieux classée dans le monde.
« J’ai senti le problème arriver, alors j’ai décidé de prendre un peu les devants en demandant à Kedge des garanties », confie Quentin. Après plusieurs échanges avec la direction, Quentin n’a pas eu de réelles réponses à ses questions. 
L’étudiant assure que « l’école n’avait rien prévu, ils restaient positifs pour les échanges prévus en septembre 2021 », avant d’ajouter : « J’ai eu la directrice des programmes, la directrice des échanges ainsi que le directeur de Kedge, leur seule réponse était : “Nous on ne peut pas prévoir”.

ötudiants en école de commerce - covid19 - échanges annulés
Près de 300 étudiants ne sont pas partis étudier à l’étranger cette année. © Kedge Business School

3 solutions proposées

Après l’annulation de leurs échanges, les étudiants en troisième année, on reçu trois solutions de la part de l’école. Premièrement, une année sabbatique en reportant les frais de scolarité à l’année d’après. Deuxièmement, faire des cours à Kedge ou à distance. Et enfin, le choix de la réaffectation dans une autre université.

« Je regrette d’avoir choisi l
‘option « cours », c’était une perte de temps  ». Elisa Gauthier, en 3ème année IBBA est finalement déçue de cette “solution” proposée par son établissement. Pour elle, « cela ne correspond pas à nos études, c’est mettre des cours pour combler le vide et nous faire croire qu’on ne paye pas l’école pour rien », poursuit l’étudiante. 

Pas de réaffectation pour les 2ème années


Contrairement aux étudiants des années supérieures, les 2ème année n’ont pas eu la possibilité d’être ré-affectés. Les seules alternatives proposées par l’établissement sont pour eux : l’année sabbatique ou l’option des cours à Kedge.
A la suite de cela, Quentin est totalement abasourdit :« moi on me dit quelques mois avant que l’école va tout faire pour que cela se passe bien, je tombe sur le cul »,

 « Ils n’ont jamais préparé de plan B à part nous proposer des cours inutiles et une année sabbatique »

Quentin, étudiant en 2ème année IBBA à Kedge Business School Marseille

Quelques mois au paravant, Quentin Dit Dariel dresse de son côté un plan d’alternatives possibles au cas où la situation n’évolue pas. « Le directeur et la directrice des échanges sont littéralement passés à côté », avoue frustré l’étudiant en commerce. Même si l’établissement scolaire de Quentin n’y est pour rien à l’annulation des échanges. Néanmoins, l’étudiant reste déçu du système d’enseignement et de l’organisation de l’établissement. On paye ces écoles une fortune, pour au final finir avec l’équivalent d’un bachelor, c’est décevant », conclut Quentin.

A voir aussi – Les problèmes d’anxiété chez les jeunes de 18-24 depuis la crise du covid

Le Supercross français en péril

Sx tour - supercross - La Tremblade

Populaire dans les années 90 à 2000, le supercross faiblit année après année. Manque de partenaires financiers et de médiatisation, la crise sanitaire est venue elle aussi toucher la discipline. Jean-Luc Fouchet, organisateur du championnat de France Sx Tour s’exprime à ce sujet

« Avant de parler du covid, c’est une réalité, mais le supercross c’était déjà un milieu fragile». 32 ans d’existence et le supercross souffre d’année en année. Jean-Luc Fouchet, organisateur du championnat de France Sx tour constate une dégradation générale de cette discipline, pourtant tant convoitée il y a vingt ans. « On tombe aussi dans une période où les organisateurs ne sont plus ceux d’il y a vingt ans, ils sont frileux », témoigne le président de JLFO. 


Très populaire et apprécié pendant des années, ce sport fait aujourd’hui polémique dans un monde où la place de l’environnement évolue. « On est malheureusement plus à la mode, on fait du bruit, on fait de la poussière, on n’est pas dans la bonne mouvance, on a tout faux », assure lui-même Jean-Luc Fouchet. 

La préoccupation écologique mène les partenaires, qui seraient prêts à aider, à ne plus le faire. L’image dégagée par la discipline n’est « pas extraordinaire ».
« Il ne faut pas avoir peur de le dire », poursuit avec désolation l’organisateur du championnat.
« On était déjà touché par rapport à ces faits-là mais avec le covid par par-dessus le supercross se meurt », confirme-t-il.

Un manque d’aide financière et de médiatisation

« Ce qui faisait son succès à l’époque, c’est que l’on en parlait ». A ses débuts et pendant une dizaine d’années, ce type de sport extrême était davantage médiatisé.
« Il a plus d’une vingtaine d’années, on avait entre six à huit chaînes maximum. Aujourd’hui on en a plus de deux cents et on n’arrive pas à sortir un produit », s’agace l’homme.
« Dans les années de Mickael Pichon, on arrivait à être sur Stade 2 presque tous les dimanche soir à 20 heures », fait savoir l’organisateur.

Aujourd’hui très peu voir aucune chaîne ne veut prendre un sport comme celui-ci. « Même si vous produisez les images, personne n’en veut. Ils vont prendre un événement comme le supercross de Paris, car c’est Paris ». Trop coûteux et plus assez populaire, le supercross s’effondre petit à petit. 
De plus, les aides ne sont plus les mêmes. « Par le passé on avait de gros partenaires, c’était un matelas financier sur lequel on pouvait se reposer ».
Les organisateurs savaient à l’avance, huit mois, un an avant que chaque épreuve soit réalisable.

Pendant ces « belles époques » d’importants partenaires extra-sportifs soutiennent le championnat. « Ces gros sponsors que l’on avait, c’était Chesterfield, Oxbow, Camel, Phillips ou encore Dunlop », raconte avec nostalgie J-L Fouchet.  « Aujourd’hui tout le monde mange dans la même gamelle. 
Par exemple, le sponsor Bihr, il nous aide nous, mais ils aident aussi plus de la moitié des pilotes du SX Tour. On a plus de partenaires extra-sportifs et c’est ce qui nous manque le plus ».

SX - Supercross - 1992 - Frédéric Vialle
Frédéric Vialle en direct au micro du TF1 au supercross du Parc des Princes, 1992. © Mireille Aliaga

« Le covid a fini de nous assommer »

La pente est difficile à remonter après une saison complète à blanc. L’an dernier huit épreuves étaient aux calendriers, mais ont finalement été annulées à cause de la crise sanitaire. L’équipe du SX Tour ainsi que les pilotes ont véritablement subi financièrement la situation.
Même si les investissements sont déjà fait, il y a toujours des loyers à payer. Notamment ceux des bâtiments pour stocker le matériel et l’essence des véhicules.
« On a entre 18 et 20 000 euros de frais tous les mois et cet argent il faut le trouver chaque mois et on ne le trouve pas », confie le gérant de l’organisation avant d’ajouter « le covid a fini de nous assommer ».  

Location des salles, électricité, montage et démontage des structures, gradin, ça coûte cher. C’est ce que confirme Jean-Luc Fouchet : « C’est un sport qui coûte extrêmement cher », explique Jean-Luc. « Notamment  l’hiver en Indoor où il a beaucoup plus d’investissement », détaille l’homme.. Le supercross de Genève et celui d’Amnéville, sont deux événements complètement différents. Genève étant le second supercross le plus grand d’Europe demande un financement plus important.

« A Genève il faut monter et démonter les tribunes donc cela à un coût beaucoup plus important », explique-t-il avant d’ajouter, « Amnéville c’est la plus petite salle et l’événement le moins coûteux, soit 180 000 euros, ce qui est raisonnable » assure l’organisateur. Mais pour faire la balance entre la colonne dépense et recette, les promoteurs doivent aussi vendre des billets. Car ce qui fait tenir encore ce sport aujourd’hui c’est le public. Néanmoins, cela risque d’être plus difficile pour les années à venir.

Cliquez et participez à notre Supercross Tour Quiz : https://view.genial.ly/60a8cadd2b5a630d5396a0db/interactive-content-quiz-supercross

Un championnat 2021 très limité

affiche officielle du Championnat de France 2021. ©Sx Tour

Jauge de public limité, primes des pilotes réduites, quatre courses au lieu de huit, le Sx Tour reprendra néanmoins en août prochain à Agen. Un soulagement pour les pilotes et les organisateurs laissés dans le flou, après, près de deux ans sans compétitions.

Après, près de deux ans sans épreuves de supercross, le championnat reprend le 21 août prochain à Agen dans le Lot-et-Garonne. Une nouvelle encourageante certes, mais un championnat qui sera très limité financièrement ainsi que pour le nombre de spectateurs. Une jauge limitée sera définie pour chacune des épreuves en fonction de la superficie du lieu.

Cette année c’est Jean-Luc Fouchet qui a  décidé de reprendre l’épreuve à Agen. « Je fais ça pour le championnat, car on doit sortir pour les pilotes au moins trois résultats cet été. Mais je le reprends avec une jauge de spectateurs à 2 500 », explique JLF. « Cela veut dire qu’il n’y aura pas de freestyle, pas de feu d’artifices, il y aura que du sportif.

Je ne sais même pas si je serai capable de mettre une douche pour les pilotes. On va être serré, serré, serré »

Jean-Luc Fouchet


Retrouvez les quatre lieux où se déroulera le Championnat de France Sx Tour 2021 : https://www.google.com/maps/d/edit?mid=1Ieg__a-Q-ka0qHvDK_9P6CJyaZaFmFWr&usp=sharing

L’organisateur reste néanmoins positif et confiant pour cette saison. Malgré les huit événements déprogrammés l’année dernière à cause du virus, seules quatre épreuves sont au calendrier cette saison. « Cette année, on a bon espoir, on a bon espoir. », répète Jean-Luc Fouchet. Un championnat que souhaite maintenir à tout prix les organisateurs :  « On va tout faire pour en tout cas. On va essayer de sortir un résultat à Agen, deux à Brienon. On fait déjà l’été et on verra pour le reste ».
Après Agen, les pilotes s’affrontent à Brienon, Paris et enfin Lyon.

Pour cette saison quelque peu particulière, les riders auront deux jours de compétitions par épreuve. A noter que cette année, le palais des sports de Lyon est réquisitionné comme centre de vaccination, l’épreuve se déplace à Eurexpo.

« Une nouvelle qui fait du bien pour nous les organisateurs comme pour les pilotes, qui sont tous dans une attente insoutenable depuis près de deux ans maintenant »

Jean-Luc fouchet

Adrien Escoffier : « C’est le vide depuis fin 2019, j’en ai marre d’attendre »

Restaurateurs, artistes ou encore sportifs, la crise du coronavirus a mis beaucoup de métiers en suspens depuis deux ans. Adrien Escoffier, pilote professionnel de motocross, n’a plus de travail et a aujourd’hui un avenir professionnel incertain. Une situation financièrement et mentalement difficile pour le jeune cross-man de 26 ans.

Connu des paddocks, Adrien Escoffier, pilote de motocross au sein du team Honda SR, est aujourd’hui sans activité professionnelle depuis plus d’un an et demi. Une situation critique pour le jeune aixois de 26 ans. Cela fait bientôt vingt mois, qu’il est sans revenu, car toutes ses compétitions sont annulées à cause de la crise sanitaire actuelle. Tout avait bien commencé, champion de France de supercross en 2018 et troisième en 2019, Adrien Escoffier fait partie d’une tranche de pilotes, qui vivent de ce sport et qui aujourd’hui sont laissés dans le flou. 


« C’est le vide depuis fin 2019, j’en ai marre d’attendre », confie le cross-man. « Je ne sais pas si le mot est assez fort, mais je suis dégoutté », poursuit perdu, Escoffier.
Dans l’attente et sans savoir où il va, Adrien Escoffier continue néanmoins de s’entraîner dans l’espoir que les prochaines compétitions en dates soient maintenues. 
«Je m’entraîne, mais mentalement ce n’est pas la même que d’habitude, je vais rouler s’en avoir d’objectifs précis, c’est bidon comme vie, comme situation et surtout comme état d’esprit».  Après une année à blanc pour le poulain du team SR et si la situation n’évolue pas, il ne restera pas à attendre et sera obligé de revoir ses plans professionnels.



Une minute d’entraînement avec Adrien Escoffier au motocross de Sommière. © Marie Lozzi

 « j’attends, en espérant voir le bout du tunnel »

Toujours en attente de réponses concrètes, d’un certain feu vert. « Aujourd’hui j’ai le cul entre deux chaises, car je ne sais pas si les compétitions vont reprendre et être maintenue donc je ne peux pas faire un réel changement de direction », explique-t-il. « Je ne peux pas m’engager avec un employeur ou dans quelque chose de sérieux», poursuit Adrien Escoffier.  Actuellement, entre deux interrogations : celle de mettre son métier de sportif de côté et celle de rester dans l’incertitude et l’attente et effectuer des petits jobs à droite à gauche en espérant que les prochaines échéances soient maintenues. 

« J’attends, en espérant voir le bout du tunnel  », voilà ce que répète sans cesse le sportif abattu. Mais en vue de la complexité de la situation sanitaire et l’organisation des compétitions, la saison du pilote semble encore incertaine. Cette année seulement quatre courses sont affichées au calendrier sportif. Et si celles de cet été sont annulées  il n’y en aura probablement pas cet hiver non plus, car ce seront des épreuves indoor. « Je reste quand même positif pour cette saison et si cela ne le fait pas j’irai travailler », songe-t-il très sérieusement. Une envisageable reconversion qui reste néanmoins compliquée pour un homme de 26 ans qui n’a jamais jamais connu le monde du travail.

« Aujourd’hui j’ai le cul entre deux chaises, car je ne sais pas si les compétitions vont reprendre et être maintenue donc je ne peux pas faire un réel changement de direction »

Adrien Escoffier

Zéro course, zéro rentrée d’argent

« J’ai mis ma vie de côté pour faire de la moto ». Aidait et poussait par son père financièrement depuis l’âge de ses neuf ans,  Adrien Escoffier a également connu une passé de pilote professionnel chez Kawasaki usine, avec un salaire fixe.Aujourd’hui c’est financièrement plus dur, car «  je suis peut-être pilote professionnel, mais je suis payé à la prime, donc s’il y a  zéro course, il y a zéro rentrée d’argent », explique le pilote Honda. Étant auto-entrepreneur, le jeune homme de 26 ans n’a pas le droit au chômage. « Heureusement que j’ai un peu d’argent de côté, je pioche dedans, mais ça part plus vite que ce que ça rentre», poursuit Adrien avec un  rire légèrement crispé.


C’est dans cette tranche d’âge, 25 et 30 ans, que ces sportifs sont au plus haut de leur carrière et là où ils gagnent le plus d’argent. Mais la crise en a décidé autrement pour le futur du pilote.  « Je comptais partir de chez mon père, car jusqu’à présent, et on le sait une carrière sportive c’est court, donc le but était de mettre de l’argent de côté », révèle t-il avec déception. « Ça repousse tout objectif, tes projets et tes ambitions. A la limite lorsqu’on le sent arriver tu prévois, mais quand du jour au lendemain ça s’arrête, c’est compliqué. Je ne sais pas trop quoi faire », conclut Adrien Escoffier.  

Vaucluse : la PKD un virus qui contamine les truites dans la Sorgue

amateur pêcheur, Jean-Marc, 47 ans, vient pêcher chaque matin sur les bord de la Sorgue.

Le mystérieux virus PKD, contamine les poissons de la Sorgue depuis minimum un an maintenant.
La Fédération de Vaucluse pour la pêche et la protection du milieu aquatique poursuit ses recherches et lutte pour la protection de la reproduction de salmonidés.

« On suspectait qu’elle était présente ». Suite à de premières analyses, réalisé en 2020, par la Fédération du Vaucluse pour la pêche et la protection du milieu aquatique, à découvert la présence de la PKD (Proliferative Kidney Disease) dans les eaux de la Sorgue.
Un virus appelé aussi MRP (maladie rénale prolifé- rative en français).
« Une maladie infectieuse qui provoque une hypertrophie des reins et, éventuellement, du foie et de la rate, qui peut entraîner dans les populations de salmonidés.
Cette maladie peut être la cause de mortalité importante dans les populations de truites et plus particulièrement chez les alevins de l’année », selon un compte-rendu de la Fédération.

Un an après, l’organisme poursuit ses recherches. La Fédération de pêche et protection du milieu aquatique du Vaucluse à donnée l’alerte aux pêcheurs de la région.
Cette maladie touche en partie les jeunes truites de cette rivière d’exception.
« Aujourd’hui, on est sur une phase étude pour savoir quel est l’impact sur la reproduction », explique Claude Gallin-Martel, directrice de la Fédération .
Le groupe a pour occupation de vérifier le bon état du milieu aquatique de la Sorgue, dans le cadre de leur mission de préservation du milieu aquatique.

Qu’est-ce qui influence le déclenchement des symptomes de cette pathologie ?

  • Hausse de la température de l’eau qui est correlée à son faible débit.
  • Le stress des poisson ( plus un poisson est stressé, plus il déclenchera les signes cliniques de la maladie ).
  • La charge organique de l’eau qui participe à l’augmentation de la quantité de bryozoaires.
Lésions typiques de la PKD, observées sur une truitelle fario, morte à cause de la maladie. © Armand Lautraite & FDAAPPMA 09.

A voir aussi : La Sorgue désertée par les truites

« On se sait pas depuis quand elle est présente »

« Aujourd’hui, on n’est pas à même de dire depuis quand la Sorgue est contaminée. ». Ces dernières années, la population de truites étaient déjà en baisse dans le Vaucluse, mais avec l’arrivée de cette maladie, les professionnels s’alarment.
Déjà présente dans de nombreux autres bassins du sud de la France, l’origine et la date d’arrivée de la PKD dans la rivière, reste encore méconnue des chercheurs.
Et cela sera probablement des questions auxquelles ils ne pourront répondre comme le confie la directrice, Claude Gallin-Martel : « C’est malheureusement des informations qui nous manquent et qu’on ne disposera pas ».

« On ne sait pas toujours comment elle est activée et comment elle évolue dans le temps », poursuit la directrice.
Les recherches de la Fédération de l’Ariège ont révélé que ce virus n’était pas dangereux pour l’homme et qu’aucune contamination humaine n’a été observée à ce jour.
De plus, les poissons contaminés sont parfaitement comestibles.
A l’heure actuelle l’unique préoccupation de Claude Gallin-Martel et des autres acteurs de la Fédération de pêche et protection du milieu aquatique du Vaucluse est d’observer et comprendre cette maladie.
Et « on est amené à voir comment elle influe sur la reproduction », conclue la directrice de l’organisme.

Marie Lozzi

Le Festival d’Avignon 2021 : « 15 et 20 millions d’euros de pertes »

L’incontournable Festival d’Avignon, comme le restes des évènements culturels, a été annulé en raison de la crise actuelle. Une annulation qui va engendrer une perte financière colossale pour les organisateurs et les professionnels du spectacle.

Après le “In” c’est la partie “Off” de la 74ème édition du Festival d’Avignon qui est annulé.
Suite à l’annonce du Président de la République, aucun festival est toléré jusqu’à la mi-juillet cette année. En effet, le mythique Festival d’Avignon qui devait avoir lieu au sein la cité des Papes, à Avignon, en juillet prochain est annulé dans sa totalité.
Une épreuve compliqué pour les professionnels du spectacles, ainsi que pour les organisateurs et la ville.
Le président du Off, Pierre Beffeyte a indiqué à l’AFP que cette crise engendrait entre « 15 et 20 millions d’euros de pertes« .
La partie dite « Off » du festival, représentée près de 20% des ventes dans le domaine du spectacle en France.
Dans une interview donné au journal 20 Minutes, le directeur artistique de la compagnie « Les joyeux de la couronne », Olivier Schmitt, explique que « Le festival d’Avignon assurait 80 % » de leur rentrées d’argent pour cette jeune compagnie parisienne.
L’annulation touche également les hôtels et les restaurants de la ville.
Néanmoins, la ville d’Avignon a fait appel aux collectivités territoriale et à l’Etat et demande une « aide exceptionnelle », pour tenter de sauver l’économie.

La cours d’honneur du Palais des Papes comblée lors de l’édition 2019. © Archives photo Le DL/Christophe AGOSTINIS

1 500 spectacles tombés à l’eau

Plus de 1 500 spectacles, 6 000 artistes et 200 salles n’accueilleront pas les passionnées de théâtre pour cette 74ème édition du Festival d’Avignon.
Chaque année la ville d’Avignon accueille au sein de ses remparts entre 100 000 et 120 000 festivaliers.
En 2019, 106 700 billets, pour 43 spectacles et 413 représentations, ont été vendu pendant la partie « In » du Festival, et 31 600 en entrées libres.
97 530 places ont été vendues pour la partie « Off » du festival, la partie la plus animées du festival. Malheureusement cette crise sanitaire touche de nombreux festivals, concerts et autres évènements cultuels dans toute la France. Notamment dans la région PACA, avec le fameux festival de musique électro, nommé le Delta Festival ou encore Marsatac.
Vous trouverez dans le lien ci-dessous, la carte des principaux évènements culturels ( Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur) annulés ou reportés cet été :
https://drive.google.com/open?id=1yZacXkvr1leXsaiJYlo8gRP1TF80IMpt&usp=sharing


Marie Lozzi

Pas de championnat de Supercross cet été !

Les deux premières épreuves du Championnat de France de supercross sont annulées.

Les championnats de Supercross estivaux tombent à l’eau cet été. Les pilotes devront attendre le 5 septembre pour entamer le championnat de France.

Le SX Tour commencera qu’en septembre

Pas de course cet été pour les pilotes du SX Tour. Suite aux dernières annonces faites par le gouvernement et aux mesures exceptionnelles prises compte tenue de la situation sanitaire actuelle, l’ouverture du Championnat de France de Supercross est totalement annulée.
Comme chaque année l’ouverture ne se tiendra pas début juin à Agen mais le 5 septembre à Brienon-sur-Armançon dans l’Yonne (89).
La seconde et avant-dernière course de la saison estivale de Supercross qui devait se dérouler à La Tremblade, le 15 août prochain, a elle aussi été supprimée du calendrier 2020.
Cet événement ramené chaque année plus de 14 000 spectateurs avec des show impressionnants.
Les passionnées devront attendre 2021 pour retrouver la pelouse du stadium de La Tremblade, et leurs pilotes favoris.
Les pilotes devront quant à eux ce contenter de six courses contre huit cette saison.

Le championnat Pro Hexis reporté en 2021

Le Championnat Pro Hexis, petit frère du Championnat de France de Supercross, n’aura pas lieu cette année.
L’organisateur et ancien pilote professionnel, Josse Sallefranque, a annoncé lundi, l’annulation de la saison 2020 du Pro Hexis Supercross.
« Malheureusement les conditions actuelles sont trop compliquées pour maintenir les courses, la validation des épreuves étant plus que compromises en France pendant la période estivale. » affirme Josse Sallefranque, dans un post Facebook,
avant d’ajouter : « Merci aux clubs et aux partenaires d’avoir donné leur maximum et leur soutien jusqu’à cette décision difficile, à l’année prochaine ».
La situations est également compliquée pour les nombreux pilotes professionnels.
C’est le cas d’Adrien Escoffier, pilote officiel du Team Honda SR Motoblouz, managé par Josse Sallefranque.
Conjuguer entrainement et confinement n’est pas une mince affaire, comme il nous en fait part ci-dessous. 

Adrien Escoffier, pilote officiel du Team Honda SR Motoblouz, nous explique comment il s’entraîne pendant son confinement. ©the_apertures

Marie Lozzi