La Friche Belle-de-mai : les masques vont tomber

Ce lundi 14 mars marque l’arrêt des mesures sanitaires dans les lieux publics en intérieur. Sur le marché de la Friche Belle-de-mai, certains sont mitigés entre soulagement et méfiance.

Entrée Friche la Belle de Mai

Lundi 14 mars, le port du masque n’est plus obligatoire dans la majorité des lieux en intérieur. À la Friche Belle-de-mai à Marseille, les commerçants se sentent libérés. Les enfants jouent au foot, les passants profitent du marché malgré un léger vent d’Est. En ce milieu d’après-midi, les jeunes boivent de la bière autour d’une table, d’autres achètent de la confiture, pain d’épice, légumes et viennoiseries… tout ça, le visage démasqué ! 

« Cela fait un moment que nous n’avons plus le masque sur les marchés, puisque nous sommes en extérieur. Mais on apprécie beaucoup l’absence du masque en intérieur qui nous étouffait, notamment dans les cinémas et théâtres… » déclare Sylvie, une commerçante de 57 ans du marché. « Je ne pense pas que cette fin du port du masque va faire varier le taux de fréquentation du marché… mais plutôt la maladie du Covid pour les personnes âgées qui sont sensibles au virus. »  

« On respire un peu plus »

Vers 15h30, Emmanuel affiche un grand sourire en terrasse avec ses collègues. Cet agent immobilier âgé d’une trentaine d’années est soulagé d’être débarrassé de ce qu’il aime appeler sa « muselière » de manière ironique. « On respire un peu plus. C’est une forme de délivrance. On va de nouveau apercevoir le visage des gens. Cette sombre période a impacté le contact humain. Nous n’arrivions plus à distinguer les émotions et sentiments avec le masque… C’est important de retrouver ce rapport avec le monde extérieur, tout le monde s’est habitué à se cacher et à vivre dans sa bulle involontairement. » 

Stand de viennoiseries et confitures

Le jeune adulte refuse catégoriquement de céder une nouvelle fois aux « règles imposées par l’Etat ». « Il faut que cela reste comme tel à partir de maintenant, il ne faut plus revenir en arrière. » affirme-t-il excédé par les dernières mesures sanitaires. 

« Deux ans de vie pénibles »

Certains restent prudents et sceptiques à l’idée de la fin des gestes barrières et continuent de porter le masque à l’extérieur. Thierry, boucher depuis 15 ans, redoute que cette situation ne soit éphémère : « J’ai bien peur que le masque soit de nouveau obligatoire dans quelques mois… Je ne sais pas comment cela va évoluer. Nous nous sommes habitués à deux ans de vie assez pénible » ajoute-t-il pessimiste, avant de conclure « profitons du moment présent et de ce jour qui marque un retour à la normale. » 

Pour rappel, la plupart des restrictions sanitaires sont levées jusqu’à nouvel ordre.

Marché de la Friche