Le premier chantier de la planification écologique lancé à Marseille

Christophe Béchu et Benoît Payan lors du lancement du premier chantier de la planification écologique sur la gestion de l’eau à Marseille - @ChristopheBechu
Christophe Béchu et Benoît Payan lors du lancement du premier chantier de la planification écologique sur la gestion de l’eau à Marseille – @ChristopheBechu

Menée par Elisabeth Borne et le gouvernement, la planification écologique débute à Marseille, avec le premier chantier sur la gestion de l’eau. Emmanuel Macron, avait fait de l’écologie sa priorité, lors de son meeting d’entre-deux tours de l’élection présidentielle, dans la cité phocéenne, le 16 avril dernier.

Le premier chantier de la planification écologique gouvernementale, sur la gestion de l’eau, lancé à Marseille

« Le projet de récupération d’eau, d’arrosage au goutte-à-goutte est primordial » affirme Richard Hardouin, Président de France Nature Environnement Provence-Alpes Côte d’Azur. Pour commencer, le premier chantier de la planification écologique gouvernementale, consacré à la gestion de l’eau, a été lancé à Marseille, le 29 septembre dernier. Pour toutes ces raisons, Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, était présent.

Les enjeux des travaux du chantier

En ce qui concerne les travaux de ce chantier de la planification écologique sur la gestion de l’eau, reposent sur des enjeux précis. Premièrement, sur le partage de l’eau entre les corps de métier agricole et industriel. Deuxièmement, sur la sécurisation de l’accès à une eau potable de qualité. Dernièrement, sur le fait de garantir la prévention des inondations. L’ex-Ministre du Travail Elisabeth Borne, a présenté vendredi dernier, son plan « France nation verte ». Il s’agissait du Conseil national de la Refondation « Climat et Biodiversité ». L’objectif étant de couvrir les domaines de la vie quotidienne des citoyens français. Les points essentiels reposent sur la mobilité, le logement et la restauration de la biodiversité.

La planification écologique, priorité d’Emmanuel Macron

Le prochain Premier ministre sera « directement chargé de la planification écologique ». Tels sont les mots d’Emmanuel Macron, lors de son dernier grand meeting de campagne, le 16 avril, à Marseille. En 2022, après l’élection présidentielle, c’est Elisabeth Borne qui succède à Jean Castex, à la tête du gouvernement.

Le gouvernement a un objectif de baisse de prélèvements en eau. Il s’agit de 10 % d’ici à 2025 et de 25% d’ici à 2035. Anticiper l’été 2023 et éviter un nouvel épisode de sécheresse. Voici ce que la restriction d’usage de l’eau doit permettre entre novembre et janvier. Cet été, 117 communes n’avaient pas d’eau potable. Les collectivités territoriales ont un rôle déterminant quant à l’économie de l’eau et la sensibilisation auprès des citoyens et des entreprises.

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Black Friday : Des militants collent des affiches au pied de la tour CMA CGM

À l’occasion du Black Friday vendredi dernier, une dizaine de militants faisant partie du mouvement ANV-COP21 se sont rassemblés devant la tour CMA CGM à Marseille pour condamner la surconsommation.

ANV-COP21 : Quel est leur objectif ?

Un « Jour noir pour l’environnement et le social » peut-on lire sur la banderole trônant sur une multitude d’affiches, c’est ce que les membres du mouvement ANV-COP21 souhaitaient dénoncer lors de leur action collective au pied de la plus haute tour de Marseille : les locaux de la compagnie française CMA CGM.

Amazon, Cdiscount, FNAC, ASOS etc. les logos des plus grandes compagnies du e-commerce ont été collés sur un conteneur (une attaque directe à la compagnie CMA CGM représentant l’un des géants du monde de l’import-export). Porté par la statue d’un homme recouvert des monnaies les plus puissantes du monde (Euro, Dollar, Pound…), le mouvement ANV-COP21 a organisé ce mouvement afin de condamner la surconsommation ayant lieu lors de cet événement.

Black Friday : une catastrophe environnementale

76%, c’est le nombre de Français qui dont décidé en 2017 de se faire livrer leurs commandes. 50 millions c’est le nombre de transactions effectuées par carte bancaires à l’occasion de cet événement en plus d’une consommation textile ayant augmentée de 60% en quinze ans sachant que les Français gardent en 2021 leurs habits deux fois moins longtemps qu’au début des années 2000. Si le Black-Friday représente une opportunité pour beaucoup de dépenser sans compter, il représente une véritable claque pour notre planète.

Virgile Richon

Vaucluse : la PKD un virus qui contamine les truites dans la Sorgue

amateur pêcheur, Jean-Marc, 47 ans, vient pêcher chaque matin sur les bord de la Sorgue.

Le mystérieux virus PKD, contamine les poissons de la Sorgue depuis minimum un an maintenant.
La Fédération de Vaucluse pour la pêche et la protection du milieu aquatique poursuit ses recherches et lutte pour la protection de la reproduction de salmonidés.

« On suspectait qu’elle était présente ». Suite à de premières analyses, réalisé en 2020, par la Fédération du Vaucluse pour la pêche et la protection du milieu aquatique, à découvert la présence de la PKD (Proliferative Kidney Disease) dans les eaux de la Sorgue.
Un virus appelé aussi MRP (maladie rénale prolifé- rative en français).
« Une maladie infectieuse qui provoque une hypertrophie des reins et, éventuellement, du foie et de la rate, qui peut entraîner dans les populations de salmonidés.
Cette maladie peut être la cause de mortalité importante dans les populations de truites et plus particulièrement chez les alevins de l’année », selon un compte-rendu de la Fédération.

Un an après, l’organisme poursuit ses recherches. La Fédération de pêche et protection du milieu aquatique du Vaucluse à donnée l’alerte aux pêcheurs de la région.
Cette maladie touche en partie les jeunes truites de cette rivière d’exception.
« Aujourd’hui, on est sur une phase étude pour savoir quel est l’impact sur la reproduction », explique Claude Gallin-Martel, directrice de la Fédération .
Le groupe a pour occupation de vérifier le bon état du milieu aquatique de la Sorgue, dans le cadre de leur mission de préservation du milieu aquatique.

Qu’est-ce qui influence le déclenchement des symptomes de cette pathologie ?

  • Hausse de la température de l’eau qui est correlée à son faible débit.
  • Le stress des poisson ( plus un poisson est stressé, plus il déclenchera les signes cliniques de la maladie ).
  • La charge organique de l’eau qui participe à l’augmentation de la quantité de bryozoaires.
Lésions typiques de la PKD, observées sur une truitelle fario, morte à cause de la maladie. © Armand Lautraite & FDAAPPMA 09.

A voir aussi : La Sorgue désertée par les truites

« On se sait pas depuis quand elle est présente »

« Aujourd’hui, on n’est pas à même de dire depuis quand la Sorgue est contaminée. ». Ces dernières années, la population de truites étaient déjà en baisse dans le Vaucluse, mais avec l’arrivée de cette maladie, les professionnels s’alarment.
Déjà présente dans de nombreux autres bassins du sud de la France, l’origine et la date d’arrivée de la PKD dans la rivière, reste encore méconnue des chercheurs.
Et cela sera probablement des questions auxquelles ils ne pourront répondre comme le confie la directrice, Claude Gallin-Martel : « C’est malheureusement des informations qui nous manquent et qu’on ne disposera pas ».

« On ne sait pas toujours comment elle est activée et comment elle évolue dans le temps », poursuit la directrice.
Les recherches de la Fédération de l’Ariège ont révélé que ce virus n’était pas dangereux pour l’homme et qu’aucune contamination humaine n’a été observée à ce jour.
De plus, les poissons contaminés sont parfaitement comestibles.
A l’heure actuelle l’unique préoccupation de Claude Gallin-Martel et des autres acteurs de la Fédération de pêche et protection du milieu aquatique du Vaucluse est d’observer et comprendre cette maladie.
Et « on est amené à voir comment elle influe sur la reproduction », conclue la directrice de l’organisme.

Marie Lozzi

L’archipel du Frioul, laboratoire des villes du futur ?

L’archipel du Frioul, laboratoire des villes du futur ?

Vue sur les îles du Frioul et Marseille © Helios Images

Olivia Chaber, 9 février 2021

L’archipel du Frioul, au large de Marseille, est connu par les touristes pour son paysage sauvage et ses plages cristallines. Il pourrait bientôt devenir un « laboratoire de la ville bioclimatique méditerranéenne », dans le cadre d’un projet poussé par la Chambre de commerce et d’industrie Aix-Marseille Provence en 2021.

Le Frioul, quartier-îles

Riche en biodiversité, le Frioul pourrait devenir un exemple pour les villes du futur. Selon Jean-Luc Chauvin, président de la CCIAMP, ce quartier du 7e arrondissement de Marseille pourrait devenir un « lieu de recherche et d’expérimentation, sur des sujets aussi divers que la mobilité électro-solaire, la transition énergétique, la gestion des déchets, la biodiversité marine, ou les loisirs aquatiques ». Appuyés par le Conservatoire du Littoral, le Parc national des Calanques ou Aix-Marseille Université, plusieurs projets sont proposés : l’aménagement d’un quartier bioclimatique méditerranéen, une école de la deuxième chance dédiée aux métiers de l’économie bleue, une éco-marina, des pontons solaires…

Développer l’éco-tourisme

Les quatre îles du Frioul accueillent pas moins de 400 000 visiteurs par an. Ils viennent s’y balader, mais aussi se baigner, y pêcher, plonger ou encore faire du bateau. L’un des objectifs de ce projet serait de réinventer la façon dont on visite un site naturel, tout en comprenant son environnement et en le respectant. Les acteurs économiques, membres du collectif « Tous acteurs », souhaiteraient donc développer des offres touristiques « respectueuses des milieux » : parcours de snorkeling, tourelle de plongée grand public ou encore visite des fonds marins en réalité augmentée… La création d’un lieu d’accueil du public et d’un jardin pédagogique devrait voir le jour d’ici à deux ans, au sein de la Villa Marine.

Marseille : Vers des quartiers nord plus verts

Une opération semeurs de forêts

Aujourd’hui, la mairie de Marseille lance une grande opération de plantation d’arbres sur une parcelle de 6 hectares située dans l’espace naturel municipal de l’Etoile au nord de Marseille. Ce projet est en collaboration avec le Lion’s Club et deux classes d’écoles primaires marseillaises.

Cette opération a été lancée ce matin à la Batarelle (13e) par la mairie de Marseille, gestionnaire du site. Elle a pour but, la sensibilisation et l’éducation à l’environnement. Notamment dès le plus jeune âge, en faisant participer des élèves d’écoles primaires.

Le projet vise une plantation d’environ 1.500 arbres d’ici 3 ans.  Il s’agit d’espèces locales telles que des pins d’Alep, des chênes verts, des frênes à fleurs, des arbousiers ou encore des sorbiers. 

Un projet qui ne date pas d’hier

Dans les années 80, ce projet de plantation d’arbres dans les quartiers nord de Marseille avait déjà été pensé. La mairie avait procédé à une opération consistant à semer diverses espèces de plants sur un sol artificiel constitué de déchets ménagers broyés. Ce projet intégrait déjà un but écologique il y a quarante ans. Les résultats se sont révélés compliqués. La principale raison était due à l’inadaptation des essences choisies au milieu naturel environnant. Aujourd’hui, La Ville de Marseille a entamé une reconversion de cette parcelle en remplaçant ces arbres par des espèces locales.

Au cours de chaque opération, les élèves de deux classes d’écoles primaires marseillaises plantent une centaine d’arbres fournis par le Lion’s Club. Puis, les services municipaux s’assurent de la bonne pousse  et de la reprise optimale de ces jeunes arbres.

Berre l’étang : vers une ville plus écologique ?

Ce n’est plus un secret le secteur de Berre-L’étang souhaite devenir plus vert. Un rapport a été remis hier entre les mains de Barbara Pompili par trois députés. Retour sur la lutte écologique de ces derniers mois.

Une lutte pour l’écologie qui s’intensifie

Le combat contre la pollution du secteur de Berre l’étang reprend de plus belle. Les trois députés : Jean-Marc Zulesi, Pierre Dharréville et Eric Diard ont rendu hier leur rapport à Barbara Pompili, ministre de la transition écologique. La remise des documents a été accompagnées d’une réunion de plus d’une heure. Ils ont insisté sur certains points, entre autres « le rejet en eau et sédiments de la centrale hydro-électrique de Saint-Chamas » et « la courantologie du tunnel du Rove » comme le rapporte La Provence.

Cela fait plusieurs années que la ville se bat pour atteindre des normes écologiques. Le plus gros problème de la ville ? Les nombreuses usines qui bordent les alentours.

Les maires et les habitants se mobilisent

 Une plainte avait été déposée par les maires de secteurs (Vitrolles, Berre l’étang, Velaux, Coudoux Rognac, Ventabren, La Fare-les-Oliviers) en septembre 2020 contre les torchages successifs du site pétrochimique LyondellBasell. L’instruction est toujours en cours. Depuis personnages politiques et habitants se mobilisent pour préserver leur territoire. 

Sur les nombreux groupes Facebook des différentes villes du secteur, les habitants montrent leur envie d’une ville plus écologique : « nous souhaitons trouver des solutions techniques pour protéger la santé des riverains », écrit une internaute.