Enquête de fin d’étude sujet libre Antoine Baret

Marseille – Paris le match est aussi en dehors des terrains.

Appelé le classique du championnat français, le rencontre opposant l’OM au PSG a connu des confrontations épiques qui ont marqué le football français. Et même si les dernières années, depuis l’arrivée des qataris, le club de la capitale domine les débats sur le terrain, un autre match se joue autour des gradins, de l’intérêt et de l’engouement pour le football des deux villes. Marseille est une ville de foot, pas Paris. Qu’en est-il réellement ? Le coup d’envoi est donné. 

Un match dans le match

Si la rivalité entre les deux clubs a avant tout été volontairement montée de toutes pièces par les dirigeants du PSG et de l’OM. Néanmoins cette dernière a permis de faire resurgir un antagonisme entre la capitale et la deuxième ville de France. Outre le match de football, Paris et Marseille se confrontent pour des raisons géographiques, culturelles et sociologiques. Cette affiche, c’est aussi le Sud, contre le Nord, la province contre la capitale.

« Il y a une culture dans la ville à construire. Paris, ça n’a jamais été exactement la ville du foot. C’est toujours Marseille », a déclaré Leonardo le directeur sportif du PSG.

Le sportif en premier lieu

Dans l’histoire des OM/PSG, les deux équipes se sont affrontées à 82 reprises. Et si l’impression des dernières années pourrait donner un avantage au club de la capitale, quand on regarde dans l’ensemble, les deux clubs sont à quasi égalité parfaite pour les rencontres jouées en championnat. 32 victoires pour les Olympiens contre 31 pour les Parisiens et 19 matchs nuls. Si l’on rajoute les matchs d’autres compétitions, petit avantage pour la capitale. 

En ce qui concerne le palmarès des deux clubs, l’OM compte 27 titres (28 si l’on compte le titre de champion de France 1993 retiré suite à l’affaire OM-VA), tandis que le PSG en compte 43. Le ratio titre/an plaide en faveur de l’équipe de la capitale qui a été créé en 1970 et qui compte 0,86 titre par an soit un titre tous les deux ans au minimum. L’équipe de la cité phocéenne après 121 ans d’histoire ne possède qu’un ratio de 0,22 titres par an soit un titre tous les cinq ans. Néanmoins, l’OM possède le plus prestigieux des trophées avec la Ligue des Champions en 1993. 

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Un club à chaque coin de rue 

Selon le site de la Fédération Française de Football, ils sont 98 clubs à être localisé à Paris intra-muros : Viking Club, Dentistes de Paris, Amicale Mauriciens, Paris Arc en ciel FC. Au coeur de la citée phocéenne, ils sont 58 : l’US Cheminots Grande Bastide, Marseille Beach Team, FC Algérien. Mais une fois rapportée à leurs populations respectives (2,15 millions pour la capitale contre 0,87 million à Marseille), la densité de clubs est plus importante à Marseille. Le constat est le même pour les licenciés : la ville de Marseille en recense 12 000 ce qui représente 1,37 % de sa population, alors que le nouveau district de football de Paris en revendique certes 25 000 soit le double mais cela représente 1,16 % de sa population.

Tout pour pratiquer le football 

Marseille, plus qu’un stade. À l’ombre du Parc des Princes et de l’Orange Vélodrome, le nombre d’équipements permettant la pratique du foot montre un grand déséquilibre entre les deux villes en faveur de Marseille. La cité phocéenne en recense 121 quand Paris en compterait 78, selon le site Gralon, pour une population pourtant 2,5 fois supérieure.

Le Parc fait le plein

Depuis qu’il est attractif sur le terrain de par le casting, les résultats et la plupart du temps le jeu, le PSG attire les foules et remplit le Parc des Princes. Il est très loin désormais le temps où le public parisien venait selon le pedigree de l’adversaire et parfois les places s’arrachent à prix d’or.

Avant les huis clos et jauges réduites liés au Covid, le PSG affichait, en 2018-2019 selon la LFP, un taux de remplissage de 97,9 % contre 76,4 % pour l’OM (10e de L1dans cette catégorie). En 2017-2018 (98 %/69 %) et 2016-2017 (99 %/72 %), le rapport de force était le même. Cependant, les records d’affluence sur un seul et même match sont détenus par le Stade Vélodrome. De plus, que dire des tifos préparés par les supporteurs les soir de grand match comme en avril 2015 lors de la réception de Paris justement. 

l’union fait la force 

L’autre particularité également de la ville de Marseille est qu’elle ne présente qu’un seul club au niveau professionnel, tandis que Paris en compte deux voire trois avec le Red Star. Si à première vue cela indiquerait que le football se développe mieux dans la capitale, en regardant de plus près on se rend vite compte que cela n’a rien à voir. En effet, si le club olympien est le seul de la ville à ce niveau, c’est parce qu’il n’y a pas la place pour un second club. Tous les marseillais se reconnaissent à travers l’OM. « L’identité du club, c’est qu’il est le club de la ville et pas seulement le club d’une certaine catégorie de personne comme on peut le voir dans d’autres grandes villes européennes. C’est le cas à Milan par exemple où il y a le club du peuple l’Inter et le club de la bourgeoisie, le Milan AC. Ici l’OM c’est tout le monde », affirme le sociologue Alain Hayot.

Vecteur d’identité locale

Si l’OM fait autant parler, c’est parce qu’il est au centre des sujets de discussion au quotidien. À Marseille, il ne se passe pas un jour sans qu’on ne parle de l’équipe et des résultats. Le club est au coeur des préoccupations. De plus, aujourd’hui l’Olympique de Marseille est un marqueur identitaire de la ville. Quand on demande aux gens d’évoquer la ville, le club olympien arrive en première ou deuxième position derrière Notre-Dame de la Garde. Tandis qu’à Paris, le PSG n’est qu’une ombre, une esquisse face à la Tour Eiffel, les Champs Élysées, etc. 

« À Paris, la première questions qui nous vient en tête le matin, et les premiers sujets de discussion avec les collègues et amis concernent la météo. À Marseille, si tu ne parles pas de l’OM d’entrée, on sait que tu n’es pas marseillais. », s’amuse Michel Henry, journaliste à Libération et auteur du livre « Massilia foot system »

Paris terre de pros

Lors de la saison 2018-2019, sur les 517 joueurs évoluant en L1, 27 étaient nés à Paris intra-muros, 6 seulement à Marseille (autant qu’à Lyon, moins qu’à Montpellier, 7). Même rapporté à la population des deux villes, Paris devance largement Marseille. En élargissant au département, les Bouches-du-Rhône (13 joueurs) n’égaleraient pas Paris. Cependant tout comme cela était le cas pour le titre. La ville phocéenne peut sans doute se vanter d’avoir sorti de ses rues l’un des meilleurs si ce n’est le meilleur joueur français de tous les temps, Zinédine Zidane. 

L’OM porte d’entrée à la mairie

Lors des dernières élections municipales, les Marseillais et les Parisiens ont eu le choix de porter leurs suffrages sur un ancien joueur de leur club. Mais ni Mamadou Niang, ancien capitaine de l’OM, aux côtés d’Yvon Berland (LREM), ni l’ancien du PSG Vikash Dhorasoo, à la tête d’une liste, France Insoumise, n’ont été élus. Cependant du côté de la cité phocéenne, l’OM a une grande importance dans les bureaux de la mairie.

Pour preuve,  Eric Di Meco champion d’Europe en 1993 est devenu conseiller municipal à Marseille dès 1995, avant de devenir adjoint de Jean-Claude Gaudin (2001 à 2007), lui-même président de l’OM post-Tapie (juin 1995-décembre 1996, avec Jean-Michel Roussier). De plus, pour accéder à la mairie,  le directeur de cabinet de Jean-Claude Gaudin conseillait au futur maire d’aller au stade le plus souvent possible. Comme l’a souligné Jean Louis Pacull dans un article du Parisien datant de 2001 «  si l’OM ne fait pas ici gagner les élections, afficher son désintérêt pour l’équipe marseillaise reste sans doute un bon moyen de perdre la mairie. »

Au coeur de la ville

Le 27 janvier dernier, la ville de Marseille honorait le meilleur buteur de l’histoire de l’OM (194 buts) en baptisant l’esplanade Gunnar-Andersson, devant l’Orange Vélodrome, à côté de la place Mario-Zatelli, attaquant puis entraîneur du club. À Paris, la rue Abel ne célèbre pas le défenseur brésilien (1979-1981) bien au contraire puisqu’il s’agit ici de Niels Henrik Abel, mathématicien norvégien. Enfin la rue Saint-Dominique ne commémore ni Baratelli, ni Bathenay, ni Rocheteau.

Antoine Baret

Enquête de fin d’étude Antoine Baret

Clubs sportifs vs Covid-19 : il n’y aura qu’un seul

vainqueur ! 

Depuis près d’un an, la Covid-19 perturbe le quotidien des Français. Un duel de longue haleine qui se matérialise très bien dans le monde du sport. Entre contraintes imposées à cause de la pandémie et volonté de poursuivre malgré tout l’activité physique, les clubs sportifs et la Covid-19 se livrent sans doute l’un des combats du siècle.

Un adversaire insoupçonné 

La Covid-19 est apparue à la fin de l’année 2019 en Chine mais à ce moment là, rien ne laissait penser que ce nouveau virus allait devenir une menace planétaire. Ce n’est qu’à partir de début 2020 qu’elle va commencer à alerter les autorités sanitaires internationales. Tous d’abord le 30 janvier, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) prononce l’état d’urgence de santé publique de portée internationale le 30 janvier. Mais le coronavirus va révéler plus coriace que prévue au point d’acquérir le statut de pandémie à peine plus d’un mois plus tard, le 11 mars. 

C’est également ce jour où la NBA décide de suspendre sa saison quelques minutes avant le début d’un match qui devait opposer l’équipe des Utah Jazz à celle d’Oklahoma City surnommé le Thunder (ndlr : « tonnerre » en anglais). La raison : le joueur français Rudy Gobert, qui est l’un des joueurs de l’équipe d’Utah mais qui n’était pas avec l’équipe à ce moment là, présenterait des symptômes du coronavirus. Un mauvais coup du sort pour lui puisque quelques jours auparavant, il s’était amusé à toucher les micros des journalistes pour se moquer de la psychose autour du virus. 

Pour la plus célèbre ligue de basketball du monde, il n’y a donc pas eu d’autres alternatives possibles, il s’agit de préserver l’intégrité des joueurs et du monde de la NBA. C’est un véritable coup de tonnerre pour le coup, mais les spectateurs présent ainsi que tous les amoureux du sport ne savent pas encore qu’ils ne sont qu’au début d’une bataille acharnée pour maintenir du sport à tous les étages.

Une grande première

Très vite, les autres pays du globe et notamment en Europe décident de confiner leurs populations. C’est le cas notamment en France à partir du 16 mars au soir. Par conséquence, tous les sports rentrent aux vestiaires, forcés d’être à l’arrêt. Une situation impensable quelques semaines auparavant qui obligent les instances de chaque discipline à réfléchir au sort réservé pour les championnats et compétitions en cours.

«  C’est une crise importante pour le monde du sport car c’est sans précédent, même les deux guerres mondiales n’ont pas arrêté véritablement le sport. On est dans une période exceptionnelle surtout depuis que le sport est devenu un élément important de l’économie, du spectacle et du divertissement. Il n’y a jamais eu d’effets majeurs de la sorte. », affirme Paul Dietschy, historien du sport.

Les clubs professionnels dans les cordes

En premier lieu, ce sont les structures professionnelles qui doivent faire face à ce contexte unique.  Car elles sont tributaires des rencontres et des compétitions. Sans ces dernières, aucune rentré d’argent ne se fait aussi bien au niveau de la billetterie que des droits télé. Seul le marchandising peut tenter de limiter la casse mais là encore, en période de confinement, impossible de se rendre dans les boutiques pour acheter les produits dérivés des clubs. 

Certaines fédérations en accord avec les membres de leur gouvernement ont donc pris le parti de remettre les équipes professionnelles sur les terrains après les deux mois de confinement. Si cela a été le cas en Allemagne, en Angleterre ou encore en Espagne pour nos voisins européens, la France à quant à elle décidait de ne pas reprendre la saison en cours. L’État français a préféré dédommager via le chômage partiel mais ce n’était que la partie visible de l’iceberg car les clubs voyaient malgré tout leurs comptes s’enfoncer dans le rouge.

Certains grands dirigeants sont montés au créneau pour faire entendre la détresse des acteurs du sports et lancer de nombreux S.O.S, à l’instar de Tony Parker. L’ancienne star de la NBA, aujourd’hui président de l’ASVEL, l’équipe de basket de Villeurbanne, a confié dans un entretien à l’Équipe le 7 novembre dernier, ses peurs pour les structures professionnelles.

 « J’espère que le gouvernement va faire les choses nécessaires comme il l’a fait pour le premier confinement.(…) Si ça dure longtemps, on va mourir. Les clubs vont mourir ! », Tony Parker à l’Équipe.

Une prise de parole qui fait suite au second confinement où cette fois-ci les clubs professionnels ont été autorisé à poursuivre la saison en cours. Si les matchs sont maintenus à huis clos, la problématique des salaires restent néanmoins la même. Lors du premier confinement, les joueurs percevaient jusqu’à 84% de leur salaire, une grande partie prise en charge par l’État sous fond de chômage partiel. Mais aujourd’hui la donne à changer puisque les sportifs ne sont plus inactifs ce qui impose aux clubs de payer la totalité des salaire mais sans aide de l’État à ce niveau là.

Le RC Toulon faisant face à cette grosse difficulté financière comme l’ensemble des clubs, Bernard Lemaître, le Président, a obtenu l’accord des ses joueurs pour que leurs salaires soient revus à la baisse jusqu’à la fin de la saison.

Dans la continuité de la période allant du 1er août 2020 au 31 janvier 2021, l’ensemble de l’effectif a accepté de renoncer à 10% de sa rémunération. Un geste qui permet de compenser une partie du manque à gagner suite à l’absence de spectateurs au stade Mayol.

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Du côté du football, les sommes affichées perdues peuvent paraître déroutante mais elles sont à nuancer en fonction des clubs et du contexte que traverse le football français. Pour les grosses équipes du championnat, ces pertes restent sont significatives mais loin d’être vitale. Par exemple le Paris Saint Germain a annoncé ces derniers jours qu’il prévoit une perte de 204 millions d’euros pour la saison 20202021. Mais cela ne représente « que » 32% du budget du club. 

Mais pour d’autres clubs de l’élites, la situation est plus critique. Du côté de Nîmes, le président Rani Assaaf a d’ores et déjà bloqué les primes et craint de ne plus pouvoir payer les salaires d’ici le mois de mars. Cependant, le club gardois est surtout en proie à la faillite à cause du non-paiement des droits télés. Une crise certes externe à la crise de la Covid-19 mais dont les failles ont été mise en lumière par cette dernière. Un risque qu’avait évoqué l’économiste Pierre Rondeau dès cet été lors de son passage dans l’émission de BFM Business.

Besoin d’un second souffle

Du côté des clubs amateurs, l’aspect financier n’est pas toujours l’élément le plus prépondérant de la crise qu’ils traversent. Les deux confinements additionnés aux contraintes imposées sur les sports amateurs ont plutôt eu raison de l’intérêt portés à certaines pratiques sportives. Dans le club de l’AS Mutzig, en Alsace, la flamme a eu du mal à se rallumer chez les licenciés et ceux à tous les étages. Florian Fisher, éducateur de l’équipe des moins de quinze ans a retrouvé son groupe en décembre après le second confinement moins investi et craint un déficit de niveau dans les années à venir :

En ce qui concerne les seniors du club, qui évoluent  difficile de reprendre le chemin de l’entrainement également. Au-delà du plaisir de se retrouver entre amis, ces amateurs cherchent généralement un esprit de compétitions. Et pourtant, impossible pour le moment d’imaginer que les championnats puissent reprendre dans les semaines à venir. 

La FFF a communiqué au début du mois en indiquant qu’elle espère que les matchspourront avoir lieu à partir de début mars et terminer la saison au 30 juin. Mais our le moment, aucune date pour la reprise des entraînements avec contact n’a été avancée. Malgré ça, le football garde sa cote de popularité et il reste le sport le plus pratiqué en France.

« On s’entraîne le dimanche matin exclusivement à cause du couvre-feu et on fait plus de l’athlétisme que du football car on court beaucoup pour reprendre le niveau physique perdu pendant le confinement », Jean-Rémy, joueur de l’AS Mutzig.

Certains clubs au bord du K.O

Pour d’autres sports, la crise liée à la Covid-19 menace plus que jamais la pérennité des clubs amateurs. C’est notamment le cas pour le bowling. Si cette activité peut sembler, être qu’un simple loisir, il rassemble néanmoins près de 15 000 adeptes en compétition aux quatre coins de l’Hexagone selon la Fédération Française. L’une des raisons pour lesquelles, le sport aux dix quilles est grandement impacté, c’est qu’il s’agit d’un sport d’intérieur dans un endroit clos et non aéré. 

Ensuite les équipes de bowling ne possèdent généralement pas leurs propres infrastructures et doivent utiliser les pistes des bowling qui appartiennent généralement à des particuliers. Mais en temps de coronavirus, ces dernières sont maintenus fermées et les bowlers (ndlr : nom donné aux joueurs de bowling) n’ont aucun endroit pour pratiquer leur sport. De plus, certains bowling de la région ont mis la clé sous la porte à cause des pertes financières durant le confinement, obligeant certains clubs à se délocaliser. Enfin le bowling possède une particularité chez ses pratiquants. 

60%

c’est le nombre de licenciés qui ont 50 ans ou plus, selon Jean Chantal présidente de département des Bouches du Rhône de la Fédération. La majorité sont des personnes jugés à risques, le bowling pourrait être amputé d’une grande partie de ses adeptes. 

« Tout est un peu contre nous avec cette épidémie. Notre équipe de Martigues a dû se délocaliser car le bowling de la ville à fermer. On doit désormais aller à Istres pour s’entrainer. Et les restrictions sanitaires sont juste intenable pour la bonne pratique du bowling. », Fabrice Clastrier, président du BC Martigues.

 À l’extérieur, sur les boulodromes, où les petites boules métalliques sont reines, la Covid-19 met également les joueurs sur le carreau. Si la pétanque devrait rester une institution en Provence, certains des clubs voient la fin de la partie. Corinne dirigeante d’une association de bouliste féminine témoigne des difficultés auxquelles elle doit faire face.

Enfin parmi les clubs sportifs amateurs en grande souffrance face à la pandémie, les structures de sports de combat. Tout d’abord parce qu’ils supposent des contacts, et donc des gestes qui ne sont pas compatibles avec les règles sanitaires de distanciation sociale. Même si les jeunes sont autorisés à entrer à nouveau dans les dojo, les adultes doivent rester à l’extérieur. Néanmoins, les petits combattants ne réalisent aucun contact avec leurs camarades. Ils peuvent seulement apprendre les déplacements et les chutes propres à leur discipline. 

De plus, les sports de combat doivent lutter face à l’abandon des tatamis et  l’effondrement de leur nombre de licencié. Les exemples frappants sont : – 44,08 % pour la Fédération française de lutte ;  – 23,62 % pour celle de karaté ou encore – 29 % pour celle de judo, selon les Fédération en question.

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Les sports hors club comme échappatoire

Les Français n’abandonnent cependant pas pour autant le sport. Selon le site Runner 56% des Français déclarent exercer une activité sportive au moins une fois par mois. Soit 28,5 millions de personnes. Mais face à la mise à mal des sports à pratiquer en club, ils sont de plus en plus à se prendre en main tout seul et la course à pied en est le parfait exemple. 

Pour l’aspect pratique, seule une paire de basket et une tenue appropriée sont nécessaire. Cette pratique s’est considérablement développée durant le premier confinement car elle permettait de sortir de chez soi mais aussi de maintenir une certaine condition physique. 

Autres tendances qui se dégage : le fitness à la maison. Face aux restrictions sanitaires qui ont lourdement impacté les salles de sport, les adeptes ont du se rabattre sur une façon différente de se maintenir en forme. Chloé, une jeune montpelliéraine a profité de cette période particulière pour s’y essayer et l’adopter.

La Covid-19 a poussé le sport et les clubs à mettre un genou à terre jusqu’à présent. Mais pour l’heure, il est impossible de prédire que les structures sportives qu’elles soient pour les amateurs ou les professionnels jettent totalement l’éponge. Si certaines y seront certainement contraintes, d’autres devraient néanmoins réussir à survivre à l’épidémie tant le sport reste une activité essentielle pour les français. 

Antoine Baret